A l'Université de Bourgogne, 900 étudiants sont priés de rester chez eux. Photo d'illustration. 1:33
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Jean-Luc Boujon, édité par Antoine Terrel , modifié à
Plusieurs cas positifs de coronavirus ont été repérés dans deux promotions de l'université de Bourgogne. La direction de l'établissement a donc demandé à 900 étudiants de rester chez eux pendant quinze jours et de suivre les cours à distance. 
REPORTAGE

L'épidémie de coronavirus continue de semer la confusion dans les amphithéâtres. Selon les chiffres de Santé publique France, un tiers des clusters de coronavirus concernent les écoles et les universités. Et au sein de ces dernières, les cours à distance deviennent de plus en plus la règle, comme à Dijon, où, depuis lundi, 900 étudiants de l’Université de Bourgogne ont été priés de rester chez eux pendant quinze jours, après la découverte de deux clusters dans deux promotions distinctes en fin de semaine dernière. 

Dès la découverte de sept cas positifs, en troisième année de médecine et en première année de psychologie, la direction de l’université a décidé de suspendre les cours en présentiel. 900 élèves, deux promotions complètes, 600 en psycho et 300 en médecine, ont ainsi été immédiatement priés de rester chez eux. 

"Il faut réagir très vite. L'idée majeure est de freiner l'expansion", explique à Europe 1 Alain Helleu, directeur général des services de l’Université de Bourgogne. "À partir du moment où on a des étudiants qui sont positifs et qui ont été cas contact avec d'autres étudiants, avec donc un phénomène qui peut s'amplifier, mettre tout le monde à distance les uns des autres est la seule mesure efficace pour freiner la contagion." 

À distance, "on a moins envie de suivre les cours"

Résultat, depuis lundi, les étudiants suivent les cours de chez eux, sur leur ordinateur. C’est le cas de Mélanie, étudiante en troisième année de médecine. "Ils ont remis en place ce qu'on avait pendant le confinement, via une plateforme. Tous les jours, on a nos cours à l'heure prévue", raconte la jeune femme, qui reconnaît toutefois que les conditions ne sont pas idéales pour étudier. "C'est sûr qu'on apprend moins bien, c'est moins participatif. Comme on est chez nous, on est plus attiré par autre chose, on a moins envie de suivre les cours, on a moins envie d'apprendre, ce n'est pas comme d'habitude." Et de conclure : "Cela m'inquiète un peu". 

La faculté, elle, assure que les cours et les TP seront rattrapés plus tard dans l’année. Ce qui ne sera en revanche pas possible pour les stages en hôpital destinés aux étudiants en médecine.