Près de 530 médicaments vitaux en rupture de stock en 2017

En 2016, la pénurie concernait 405 médicaments, et 391 en 2015. (Illustration)
En 2016, la pénurie concernait 405 médicaments, et 391 en 2015. (Illustration) © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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L'Agence nationale de sécurité du médicament a recensé une hausse inédite de 30% du nombre de médicaments vitaux en rupture de stock en 2017.

Leur absence en pharmacie peut engendrer "un risque grave et immédiat" pour le patient, explique la loi santé du 26 janvier 2016. Près de 530 médicaments d'intérêt thérapeutique majeur (MITM) ont été victimes de pénurie en 2017, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), rapporte Le Parisien. Autant de fois où les officines n'ont pas été en mesure de fournir ces produits sous 72 heures.

Une hausse de 30%. Si le chiffre "reste à consolider", précise l'ANSM au quotidien, le nombre de signalements a en tout cas explosé : +30% en un an, alors que 405 de ces médicaments étaient en rupture de stock en 2016 et 391 en 2015.

Les vaccins en première ligne. Plus d'un signalement sur cinq concerne des "anti-infectieux généraux", autrement dit des vaccins. Les préparations liées au système nerveux, censés traiter l’épilepsie ou la maladie de Parkinson, figurent également en bonne place.

Les raisons de la pénurie. Dans 20% des cas , ce manque s'explique par une défaillance de l’outil de production : retards de fabrication, pannes d’équipement ou "perte de savoir-faire", relève l'ANSM dans Le Parisien, listant par ailleurs comme causes une "capacité de production insuffisante", une "difficulté d’approvisionnement en matière première" et un "défaut de qualité des produits finis".

En cas de pénurie, l'ANSM est tenue d'"anticiper, informer, coordonner". L'agence doit alors analyse le risque d'une telle indisponibilité en pharmacie, tout en organisant un suivi des stocks. Elle peut en outre décider de restreindre les canaux de distribution aux pharmacies hospitalières ou de  provisionner un "stock de sécurité". La loi oblige enfin les officines à avertir l'ANSM, les professionnels de santé et les associations de patients, en proposant des alternatives.