Agnès Buzyn promet un tiers payant "généralisable courant 2018"

"Il n'est pas possible que 15% des Français qui sont en dessous du seuil de pauvreté renoncent à se faire soigner", a fait valoir la ministre.
"Il n'est pas possible que 15% des Français qui sont en dessous du seuil de pauvreté renoncent à se faire soigner", a fait valoir la ministre. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tiers-payant "va se développer, dès qu'il fonctionnera", a assuré la ministre de la Santé jeudi.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a promis jeudi que le tiers payant (dispense d'avance de frais) chez le médecin sera "généralisable", c'est-à-dire facultatif, dès qu'"il fonctionnera" techniquement, en posant l'objectif d'y arriver "dans le courant de l'année 2018"

"Le tiers-payant va se développer". Le dispositif, fortement combattu par les médecins libéraux, "a vocation à être généralisable", c'est-à-dire facultatif, a dit la ministre sur Cnews, alors qu'en juillet, elle avait promis qu'il serait "généralisé", c'est-à-dire obligatoire. L'engagement pris par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle était de rendre le dispositif "généralisable". "Le mot, c'est généralisable", a-t-elle insisté. Le tiers-payant "ne sera pas enterré". "Il va se développer, dès qu'il fonctionnera. Aujourd'hui il y a une étude en cours (de l'Igas, ndlr) pour voir comment, en pratique, nous pouvons faire fonctionner cet outil qui ne fonctionne pas" mais il sera mis en oeuvre "dans le courant de l'année 2018", a-t-elle assuré.

Pour un système "gagnant-gagnant". "Il faut que ce soit un système gagnant-gagnant", pour les assurés et les médecins, a développé Agnès Buzyn. "Il n'est pas possible que 15% des Français qui sont en dessous du seuil de pauvreté renoncent à se faire soigner" et "nous ne pouvons pas demander aux médecins (…) de s'inscrire dans un dispositif où ils passent une journée par semaine à faire des papiers". La dispense d'avance de frais doit devenir un droit pour tous les Français à partir du 1er décembre. Toutefois, la loi de 2016 ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d'appliquer la mesure, que le Conseil constitutionnel a limitée à la seule part remboursée par la Sécurité sociale.