École musulmane d'Échirolles : Blanquer persiste dans ses accusations

Jean-Michel Blanquer avait déjà dénoncé le 11 avril "une école d'inspiration salafiste".
Jean-Michel Blanquer avait déjà dénoncé le 11 avril "une école d'inspiration salafiste". © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Visé par une plainte pour avoir qualifié une école "d'inspiration salafiste", en avril, Jean-Michel Blanquer a réitéré ses accusations, mardi.

Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a réitéré mardi sur Twitter les propos qui lui valent une menace de plainte en diffamation par une école musulmane d'Echirolles, en Isère, pour l'avoir notamment qualifiée "d'inspiration salafiste".

"Protéger les enfants", priorité de Blanquer

"Une école d'inspiration salafiste m'attaque en diffamation pour l'avoir qualifiée ainsi et pour procéder à sa fermeture. Ma priorité est de protéger les enfants. Les élèves de cette école seront rescolarisés dans d'autres écoles de Grenoble dès cette semaine", a réagi Jean-Michel Blanquer sur Twitter.

L'école Philippe Grenier - du nom du premier député musulman en France - a annoncé lundi son intention de porter plainte auprès de la Cour de Justice de la République contre le ministre, pour avoir dit, le 11 avril sur France Inter : "Je viens de prendre la décision, sur les bases juridiques et concrètes que j'avais, de fermer une école d'inspiration salafiste dans l'académie de Grenoble". L'école se défend d'être salafiste, et estime que c'est la justice, et non le ministre, qui peut décider de la fermeture d'une école. 

Procès en appel le 1er juillet

En l'occurrence, celle-ci a été condamnée à fermer le 12 février par le tribunal correctionnel de Grenoble, pour qualité insuffisante de l'enseignement, mais continue à fonctionner, le jugement n'ayant pas été assorti de l'exécution provisoire. Le procès en appel a été fixé au 1er juillet. Le ministère semble cependant vouloir aller vite.

Lundi soir, il a souligné que les familles avaient été mises en demeure de changer leurs enfants d'école, dès le 4 avril, et que celles-ci feront "systématiquement" l'objet d'un signalement au procureur de la République si elles n'obtempèrent pas.