Londres rues 1:33
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Lionel Gougelot, édité par Yanis Darras , modifié à
Après la fin des hommages suite à la mort de la reine Elizabeth II, le Royaume-Uni se retrouve confronté à ses problèmes. Inflation hors de contrôle, crise énergétique, grèves... Les perspectives s'assombrissent à l'approche de l'hiver. Pour certains, "la reine ne pouvait pas mourir à un pire moment". 

C'est une page de l'Histoire britannique qui se tourne ce mardi. Outre-manche, les Anglais reviennent à une vie normale après dix jours d'hommages suite à la mort de la reine Elizabeth II à l'âge de 96 ans. Après plus d'une semaine d'émotion, le retour à la réalité est difficile. Inflation, crise énergétique, colère sociale… Les perspectives du pays s'assombrissent et minent le moral de la population. 

"La monarchie n'y a rien changé"

Alors dans Hyde Park à Londres, certains le disent franchement : ils ont suivi de très loin cette cérémonie d'obsèques. C'est le cas d'Eileen qui assure que la parenthèse de la communion nationale sera vite refermée. "Les problèmes demeurent, ils n'ont jamais disparu. La monarchie n'y a jamais rien changé. C'est le problème du gouvernement et celui-là, il est affreux", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

Des inquiétudes largement partagées dans la population anglaise, à l'image de Kathleen, jeune retraitée : "Ce sont des temps tellement difficiles pour le Royaume-Uni. Et ce qui me chagrine, c'est qu'Elizabeth ne pouvait pas mourir à un pire moment", souligne-t-elle, avant d'ajouter :"Maintenant, on ne sait pas trop dans quelle direction va le pays. J'espère que ce sera la bonne". 

Optimisme britannique

Et si l'avenir semble difficile à court terme, certains Anglais gardent leur optimisme et soulignent que ce trait d'union nationale autour de la reine, sera bénéfique pour surmonter les futures crises. "Les gens ont vu ce qu'il s'est passé ces derniers jours et peut-être qu'ils vont réfléchir sur ce que l'union du pays peut apporter. Et ils se diront peut-être qu'il y a de la force et de l'unité dans ce pays", précise Nick. 

Pas sûr néanmoins que ce message trouve écho. Les grèves de la colère, entamées l'été dernier et les mouvements sociaux suspendus pendant la période de deuil, pourraient bien reprendre rapidement dès cet automne, alors que l'inflation tutoie désormais les 10%. Un record depuis 40 ans au Royaume-Uni.