Royaume-Uni 2:07
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Anaïs Cordoba, édité par Manon Fossat , modifié à
Tous les pays d'Europe sont impactés par une flambée des prix, mais particulièrement l'Angleterre, qui est en plus confrontée aux conséquences du Brexit et traverse une crise d'approvisionnement. L'inflation a en effet atteint des niveaux records ces derniers mois, et se ressent sur les dépenses du quotidien de la population.
REPORTAGE

Au Royaume-Uni, la crise d’approvisionnement liée au Brexit ne cesse de faire grimper les prix. Les derniers chiffres -qui datent du mois d’août- indiquent en effet une inflation à 3,2%, soit un record depuis 2012 pour le pays. Une hausse qui se ressent dans les dépenses du quotidien des habitants, et doit en plus s'empirer d'ici la fin de l'année.

L'essence particulièrement touchée

Dans cette rue commerçante du nord de la capitale, les Londoniens sont nombreux à se plaindre d'une hausse générale du coût de la vie. "J'ai remarqué que le prix des fruits a augmenté, mais aussi celui de la viande préparée sous vide. Maintenant, le panier de courses qui me coûtait 20 livres est passé à 30 livres. Je vais peut-être devoir aller dans un supermarché moins cher", explique une habitante.

"C'est surtout l'essence qui est plus chère. Je paye environ 10 centimes de plus par litre. C'est embêtant parce que c'est difficile de trouver toujours plus d'argent pour des choses dont vous avez besoin constamment quand votre salaire n'augmente pas", regrette une autre.

Jusqu'à 4% d'inflation d'ici la fin de l'année

Mais si l'augmentation des prix pour les consommateurs reste encore modérée, les entreprises, elles, sont touchées de plein fouet. C'est ce qu'a expliqué lundi le patron de la Fédération des industries alimentaires aux députés britanniques. "Les hôtels et restaurants font face à une inflation entre 14 et 18%. C'est terrifiant. Et c'est le pire fléau, car elle frappe surtout les plus pauvres", a-t-il alerté.

 

Et ce n'est pas terminé. La Banque d'Angleterre prévoit que l'augmentation des prix continue jusqu'à atteindre 4% d'ici la fin de l'année.