L'Ukraine veut que la Russie rende des comptes pour le vol MH17

Le vol MH17 s'est écrasé en juillet 2014.
Le vol MH17 s'est écrasé en juillet 2014. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Trois ans après le crash du vol MH17, une centaine de suspects sont dans le viseur des enquêteurs mais aucun nom n'a été rendu public.

Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé lundi que la Russie devra "répondre" de la destruction du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu au-dessus de l'est séparatiste de l'Ukraine en juillet 2014, faisant 298 morts. "C'était un crime éhonté qui aurait pu être évité s'il n'y avait pas eu d'agression russe, d'équipement russe et de missile russe amenés depuis le territoire russe", a déclaré Petro Porochenko sur sa page Facebook. "Notre responsabilité envers ceux qui sont morts et envers les générations futures est de montrer à l'agresseur terroriste qu'il aura à répondre de tous les crimes commis", a-t-il ajouté.

Groupe d'enquêteurs international. Le Boeing 777 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu par un missile le 17 juillet 2014 au dessus de l'est de l'Ukraine, alors théâtre de violents combats entre forces de Kiev et séparatistes prorusses. L'équipe d'investigation conjointe (JIT), qui regroupe des enquêteurs de Belgique, d'Australie, de Malaisie, des Pays-Bas et d'Ukraine, a conclu que l'appareil avait été touché par un missile de type BUK acheminé depuis la Russie et tiré depuis une zone contrôlée par les rebelles prorusses.

Beaucoup de suspects.Une centaine de personnes sont soupçonnées d'avoir joué un "rôle actif" dans la tragédie, mais les enquêteurs n'ont pas rendu publics les noms des suspects. Les autorités séparatistes et Moscou démentent toute responsabilité et accusent l'armée ukrainienne. Alors que, au troisième anniversaire de la tragédie, les auteurs présumés n'ont pas encore été arrêtés, les autorités néerlandaises ont promis début juillet qu'ils seraient jugés aux Pays-Bas. Petro Porochenko a déclaré être convaincu de "l'objectivité et l'impartialité de la justice néerlandaise".