Après la condamnation de Christophe Gleizes, quelle stratégie la France doit-elle adopter avec l'Algérie ?
Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie. Le président de la République promet de continuer à agir pour obtenir la libération de Christophe Gleizes "dans les plus brefs délais".
Sept ans de prison. C'est la condamnation qui a été prononcée en Algérie à l'encontre du journaliste français Christophe Gleizes. Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude" cette décision de justice, mais il promet de continuer d'agir pour obtenir sa libération. L'enjeu pour la France est d'obtenir la grâce présidentielle d'Abdelmajid Tebboune.
"Alger reste le maître des horloges dans la réconciliation franco-algérienne"
Comme pour Boualem Sansal, Paris veut croire que seul le dialogue peut aboutir à une libération et se refuse à tout bras de fer. Laurent Nuñez redit ainsi sa volonté de se rendre en Algérie à l'invitation de son homologue, officiellement pour des questions techniques sur la sécurité et sur l'immigration.
Mais le ministre de l'Intérieur confirme que la libération du journaliste français est "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger". Un rapport de force que la condamnation de Christophe Gleizes fait clairement pencher en faveur d'Alger, selon Xavier Driencourt, ancien ambassadeur français en Algérie, invité de Christine Kelly, sur Europe 1.
"C'est un avertissement aussi à la France pour montrer à Paris que même si Boualem Sansal a été libéré et gracié, on ne remet pas les compteurs à zéro. C'est pour montrer qu'Alger reste le maître des horloges dans la réconciliation franco-algérienne".
Et pour rappel, Emmanuel Macron s'était dit "disponible" pour échanger avec le président algérien le mois dernier, mais la rencontre, un temps pressentie au G20 en Afrique du Sud, n'a finalement jamais eu lieu.