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Tchernobyl : l’AIEA alerte sur l’état de la centrale, le bouclier protecteur ne bloque plus les radiations

Charles Bouchain . 1 min
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Depuis février 2025, après une attaque de drone russe ayant endommagé l’arche de Tchernobyl, l’Agence internationale de l’énergie atomique tire la sonnette d’alarme. AFP / © Volodymyr Tarasov / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Depuis février 2025, après une attaque de drone russe ayant endommagé l’arche de Tchernobyl, l’Agence internationale de l’énergie atomique tire la sonnette d’alarme : le bouclier protecteur ne remplit plus pleinement sa fonction de confinement. Des réparations temporaires ont été effectuées, mais une restauration complète reste indispensable.

La guerre en Ukraine pourrait avoir des conséquences sur la sécurité de la centrale nucléaire de Tchernobyl. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est alarmée, ce vendredi 5 décembre, dans un rapport du niveau de protection de l’arche de Tchernobyl, construite pour empêcher tout rejet radioactif du réacteur détruit lors de l’accident en 1986.

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À l’origine de la détérioration, une attaque de drone russe en février 2025 a provoqué d’importants dégâts avec un trou de 15 mètres carrés dans la toiture extérieure. L'AIEA a annoncé il y a quelques jours que ce bouclier protecteur ne peut plus remplir sa fonction principale : bloquer les radiations.

Pas de risque majeur

Onze mois après les faits, l'AIEA a conclu que l'arche a perdu ses principales fonctions de sécurité, et notamment sa capacité de confinement décrit Emmanuelle Gallichet, enseignante-chercheure en sciences et technologies nucléaires au Cnam. 
 
"Pour éviter qu'il y ait des rejets dans l'atmosphère, on va confiner les matières, c'est-à-dire qu'on va les mettre dans un endroit où il y a une protection physique. Tchernobyl, c'est un sarcophage. On fait une construction en béton en général ou métallique de manière à protéger l'environnement des rejets radioactifs.
 
Des réparations temporaires avaient été effectuées. Insuffisant pour l'AIEA qui déclare qu'une restauration complète reste essentielle. "Dans la sûreté nucléaire, on ne laisse pas une enceinte de confinement avec un trou béant. Il vaut mieux le faire tout de suite parce qu'on ne sait jamais ce qui pourrait arriver demain. On pourrait avoir un nouveau drone qui tombe", déplore enseignante-chercheure.
 
Pour autant, il n'existe pas de risque majeur. Les structures porteuses et les systèmes de surveillance de la centrale nucléaire n'ont quant à eux pas subi de dommages. Par ailleurs, aucune hausse de radioactivité n'a été détectée.