Le "boycott" du Qatar "va se poursuivre", selon le chef de la diplomatique saoudienne

Ryad et ses alliés ont tenu une réunion mercredi pour discuter de la crise diplomatique avec le Qatar.
Ryad et ses alliés ont tenu une réunion mercredi pour discuter de la crise diplomatique avec le Qatar. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Ryad et ses alliés sont engagés dans un bras de fer avec le Qatar à qui ils imposent des sanctions depuis un mois.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a affirmé mercredi au Caire que le "boycott" de Doha allait "se poursuivre", alors que Ryad et ses alliés sont engagés dans un bras de fer avec le Qatar à qui ils imposent des sanctions depuis un mois. "Nous prendrons des mesures au moment approprié", a en outre prévenu le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir, à l'issue d'une réunion avec ses homologues d'Egypte, des Emirats arabes unis et du Bahreïn consacré à la crise.

"Nous prendrons des mesures au moment approprié", a en outre prévenu le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir, à l'issue d'une réunion avec ses homologues d'Egypte, des Emirats arabes unis et du Bahreïn consacrée à la crise.

Le Qatar avait jugé la liste "irrecevable". Ryad et ses alliés ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le petit émirat riche en gaz, qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et d'entretenir des relations trop étroites avec l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient. Ils ont également imposé à Doha des sanctions économiques, Ryad fermant sa frontière terrestre avec le Qatar, la seule de l'émirat. Pour mettre fin à cette crise, les quatre pays avaient adressé au Qatar une liste de 13 demandes, lui intimant de s'y plier d'ici le 2 juillet puis étendant de deux jours cet ultimatum. Ils réclament entre autres la fermeture d'une base militaire turque et de la télévision Al Jazeera, jugée trop agressive par Ryad et ses alliés, ainsi que la réduction des relations de Doha avec l'Iran. Le Qatar avait jugé mardi cette liste "irréaliste et irrecevable".

"Une insulte à tous les traités internationaux". Mercredi au Caire, les quatre pays ont exprimé "leur regret face à la réponse négative" adressée par Doha à leur liste de demandes, selon un communiqué commun lu par le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri. "Il n'est plus possible de tolérer le rôle de saboteur que joue le Qatar" dans les conflits régionaux, a-t-il souligné. Mercredi à Londres, avant la réunion du Caire, le chef de la diplomatie du Qatar Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani avait déclaré que son pays était prêt "à s'engager dans un processus de négociations, dans un cadre clair qui garantisse sa souveraineté".