«Il est là, c'est lui. Je suis sûr à 100%» : les images de l'arrestation de Luigi Mangione dans un McDonald's
Il y a un an, Luigi Mangione était interpellé pour l'assassinat de Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare, l'une des plus grandes compagnies d'assurance américaines. Les images de son arrestation ont été dévoilées lors des audiences préliminaires à son procès.
Son procès, dont la date n'a pas encore été communiquée, est d'ores et déjà l'un des plus attendus aux États-Unis. Il y a un an, Luigi Mangione, était interpellé, soupçonné d'avoir tué, quelques jours plus tôt, Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare, l'une des plus grosses compagnies d'assurance du pays. Les faits s'étaient déroulés en plein cœur de Manhattan. Les images de l'interpellation de l'homme de 27 ans ont été dévoilées ce mardi à l'occasion des audiences préliminaires à son procès devant la Cour suprême de Manhattan.
C'est dans un restaurant McDonald's situé à Altoona en Pennsylvanie que les policiers ont retrouvé le suspect, attablé seul, vêtu d'une veste noir, d'un bonnet camel et d'un masque chirurgical. Ils avaient été alertés par la gérante de l'établissement selon qui des clients pensaient avoir reconnu Luigi Mangione, dont la photo avait été largement diffusée dans les médias.
Environ 15 minutes plus tard, l'officier Joseph Detwiler, accompagné de sa jeune recrue Tyler Frye, arrive dans le restaurant et se dirige vers Luigi Mangione avant de lui demander de baisser son masque et de décliner son identité. "Mark Rosario", répond alors le suspect qui dégaine une fausse carte d'identité. Mais pas de quoi faire douter le policier. "J'ai immédiatement su que c'était lui", a-t-il raconté ce mardi devant la Cour, selon des propos cités par CNN. "Vous avez l'air nerveux. Pourquoi ?", demande alors Detwiler à Luigi Mangione qui ne répond pas. "Il est là, Tom. C’est lui. Je ne plaisante pas. Je suis sûr à 100%", lance alors le policier à son lieutenant.
Des images d'une importance capitale
Joseph Detwiler décide alors de faire la conversation, afin de gagner du temps. Les renforts arrivent et le ton change. "Vous faites l'objet d'une enquête de police. Si vous donnez encore un faux nom, vous serez arrêté pour usurpation d'identité. Quel est votre vrai nom ?", insiste le policier. "Luigi"... "Mangione", finit par lâcher le suspect. Sur lui, les policiers trouvent un pistolet équipé d'un silencieux et d'un chargeur qui correspond aux douilles retrouvées sur les lieux du meurtre. Mais aussi un carnet sur lequel étaient notés tous ses griefs à l'encontre du système d'assurance santé. Après l'assassinat de Brian Thompson, Luigi Mangione avait été présenté comme le symbole de la colère d'une partie des Américains contre ce système, parfois décrit comme trop coûteux ou accusé de favoriser le profit au détriment des soins. Il avait même reçu une étonnante vague de soutiens.
Ces images auront, en revanche, une importance capitale lors du procès car les avocats de Luigi Mangione affirment que les fouilles effectuées sur leur client ont été effectuées sans mandat et en contestent donc la légalité. Ils assurent, par ailleurs, que les policiers n'ont pas notifié à Mangione l'ensemble de ses droits. Si ces arguments sont retenus, certains éléments de preuve pourraient être écartés. S'ils n'obtiennent pas gain de cause, Luigi Mangione, qui a plaidé non coupable, encourt 25 ans de prison devant la justice new-yorkaise et la peine de mort dans une procédure fédérale engagée contre lui.