Philippe de Villiers dans «La France en Face» : «La Russie n’est pas notre ennemie»
L'ancien député européen Philippe de Villiers était l'invité du deuxième numéro de "La France en Face", ce 8 décembre sur Europe 1 et CNews. Face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, le co-fondateur du Puy du Fou, a évoqué la guerre entre la Russie et l'Ukraine. "La Russie n’est pas notre ennemie", a-t-il défendu.
Philippe de Villiers était face à Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk dans le deuxième numéro de "La France en Face", ce 8 décembre sur Europe 1 et CNews. L'ancien ministre est revenu sur le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
"Je vais vous dire, ceux qui nous font croire qu'on est en 1938 se trompent, on est en 1914. Et par tout un enchaînement d'alliances, on pourrait se retrouver en guerre. Je vous réponds deux choses. Premièrement, cette guerre n'est pas notre guerre. L'Ukraine n'est pas en Europe. Alors qu'on se préoccupe des pays qui sont en Europe, pourquoi pas, mais elle n'est pas en Europe", a défendu Philippe de Villiers.
"Ensuite, c'est une guerre entre deux peuples slaves, qui est d'ailleurs très compliquée, beaucoup plus compliquée qu'on ne le dit en France. Il faudrait voir la responsabilité de l'OTAN dans tout ce qui s'est passé. Et puis deuxièmement, la Russie n'est pas notre ennemie. Elle est à 2.500 kilomètres, elle n'a pas l'intention d'envahir la France. Et donc le moins qu'on puisse faire, c'est que la France retrouve sa vocation : puissance d'équilibre et de contrepoids. C'est ça la France, ça veut dire qu'on s'impose pour faire la paix", a-t-il rappelé.
"Normalement la paix devrait être signée à Paris, entre l'Ukraine, alors que là on assiste impuissant au saut de mouton de Trump qui va chez Poutine et Poutine qui va chez Trump. Mais quelle humiliation pour la France, ce grand pays qui se traîne aujourd'hui. Alors, ils sont là à se réunir. Il y avait d'ailleurs aujourd'hui un titre qui était magnifique. On voyait Macron avec l'Anglais et l'Allemand, et puis Zelensky, l'homme de bien, entouré de corrompus. Et alors le titre c'était 'Zelensky et ses gardes du corps'. Vous voyez où on en est. Pour que les journalistes français du Parisien se moquent de Macron, c'est qu'on est rendu très loin. D'ailleurs, il y a un chef d'état-major des armées qui, il y a huit ans, on ne l'a pas écouté, on aurait mieux fait d'écouter, il y a huit ans, qu'il avait dit ça. Il a dit, 'si on ne se réarme pas, on tiendra trois jours de munitions'. Je me souviens de cette expression", a déploré Philippe de Villiers.