Etats-Unis : un sénateur réclame la réouverture d'une enquête antitrust contre Google

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Orrin Hatch, sénateur de l'Utah, a appelé le régulateur américain du commerce (FTC) à "réexaminer les effets sur la concurrence du comportement de Google". © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP
Un sénateur du parti républicain s'est dit jeudi préoccupé par "un comportement anticoncurrentiel présumé" de Google.

Un sénateur du parti républicain a exhorté jeudi les autorités américaines de la concurrence à rouvrir l'enquête contre Google  pour abus de position dominante, citant des "changements importants" depuis qu'elle s'est achevée en 2013.

Appel à "réexaminer" le dossier. Orrin Hatch, qui représente l'Utah au Congrès des Etats-Unis, a appelé le régulateur américain du commerce (FTC) à "réexaminer les effets sur la concurrence du comportement de Google dans la recherche et la publicité numérique". Les parlementaires n'ont pas d'influence sur la façon dont cette agence indépendante mène ses enquêtes mais cette lettre envoyée par Orrin Hatch au président du FTC intervient quelques semaines après l'amende record infligée au géant américain par l'Union européenne pour abus de position dominante.

"Comportement anticoncurrentiel présumé". Le républicain se dit préoccupé par "un comportement anticoncurrentiel présumé" de Google, citant notamment un récent reportage de la chaîne CBS et "d'autres reportages qui ont souligné le fait que Google a parfois décidé de retirer de ses plateformes des entreprises légales avec lesquelles il était, apparemment, en désaccord".

Déjà sanctionné par l'UE. Google, accusé par une série de rivaux d'abuser de sa position dominante dans la recherche sur internet, a été blanchi en 2013 par les autorités américaines. L'amende record de 4,34 milliards d'euros infligée en juillet à la firme californienne par l'Union européenne (UE)  vise à sanctionner Google pour avoir abusé de la position dominante d'Android, son système gratuit d'exploitation pour smartphone, afin d'asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne. Si Donald Trump a vivement dénoncé cette décision de l'UE, il a aussi pris en grippe le moteur de recherches ces dernières semaines, l'accusant de "supprimer" les voix des conservateurs.