Il trouve du vomi de baleine : jackpot !

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Un Français propose 50.000 euros à un Britannique qui a trouvé cette substance prisée en parfumerie.

Un drôle de trésor. Les spécialistes l’appellent l’ambre grise. Les profanes, le vomi de baleine. Cette substance fait en tous cas le bonheur d’un promeneur britannique qui l’a découvert sur une plage outre-Manche. Un acheteur Français lui a remis 50.000 euros pour prendre possession de cette substance, très rare et prisée en parfumerie, comme le révèle jeudi la BBC.

Une texture cireuse. Quand il a fait cette découverte, Ken Wilman promenait sa chienne Madge sur une plage de Morecambe, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Celle-ci s'est arrêtée sur une "grosse pierre" grise et jaune à la texture cireuse. Dans un premier temps, il a continué son chemin mais "quelque chose a fait mouche dans mon esprit", a expliqué le promeneur à la radio britannique. Il a alors fait demi-tour pour récupérer ce rocher qu'il pense être de l'ambre grise, une substance solide produite dans les intestins des cachalots.

Un fixatif en parfumerie. Les baleines vomissent parfois ces substances qui flottent et sont très prisées en parfumerie. Elles permettent en effet de fixer d'autres parfums et, si leur odeur originelle est désagréable, après plusieurs mois, elles exhalent un parfum musqué. "Ça coûte très cher du fait de ses propriétés singulières", a précisé sur la BBC Andrew Kitchener, le conservateur des animaux vertébrés au National Museum d'Ecosse. "C'est une base très importante pour les parfums et il est très difficile de lui trouver un substitut artificiel", a-t-il ajouté.

Une odeur musquée. "Quand je l'ai ramassé et que j'ai senti l'odeur, je l'ai reposé", un peu dégoûté, a confirmé Ken Wilman. "Ça a une odeur musquée mais plus vous la sentez, plus le parfum devient agréable", a-t-il ajouté.  Si les tests confirment que le petit rocher qu’il a trouvé est bien de l’ambre grise, aussi surnommée "or flottant", Ken Wilman touchera donc 50.000 euros.

Dans Moby Dick déjà… L’engouement pour l’ambre grise ne date pas d’hier. Dans son célèbre roman Moby Dick, Herman Melville avait déjà noté au milieu du XIXe siècle les étranges propriétés de l’ambre grise. "Qui pourrait penser que des femmes et des hommes si raffinés puissent s'enthousiasmer pour une essence que l'on trouve dans les entrailles d'une baleine malade! Pourtant, c'est le cas". Vous ne pourrez plus dire, désormais, que vous ne le saviez pas.