Mercosur : Emmanuel Macron espère retoquer l'accord de libre-échange, avec l'aide de l'Italie
Ce samedi, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur doit être signé. Mais les syndicats agricoles n'entendent pas laisser faire et mettent la pression. Emmanuel Macron souhaite ainsi freiner le calendrier, grâce à des alliés qu'il espère rallier à sa cause, comme l'Italie.
La signature prévue ce samedi de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur est dans le viseur des syndicats agricoles. Pour éviter de remettre de l'huile sur le feu, Emmanuel Macron tente de freiner le calendrier. Le chef de l'État compte ses alliés et espère notamment rallier l'Italie à sa cause.
La Hongrie et la Pologne aux côtés de la France
Emmanuel Macron veut gagner du temps, repousser la signature de l'accord. Une signature prévue samedi à l'occasion d'un voyage au Brésil de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En coulisses, Paris est à la manœuvre, un bras de fer est engagé avec l'Union européenne et nul ne sait comment il va se terminer, car la France est isolée.
Seule la Hongrie et la Pologne voteraient contre à ses côtés. L'Autriche et la Belgique devraient s'abstenir. Le flou est total et c'est l'Italie qui pourrait se retrouver dans le rôle d'arbitre. Deux sources diplomatiques rapportent auprès de l'agence Reuters à Bruxelles que la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et le président français, Emmanuel Macron, se seraient mis d'accord sur la nécessité de reporter le vote.
Si ce soutien de Rome devait se confirmer, la minorité de blocage en effet serait atteinte. Pour les opposants au Mercosur, il s'agit de réunir au moins quatre pays et 35% de la population européenne. Avec l'Italie, ce serait bel et bien le cas. Dans ce cas de figure, la présidence danoise du Conseil de l'Union pourrait décider de reporter le vote à l'année prochaine.