Attentat antisémite en Australie : Israël accuse l'Australie d'avoir «jeté l'huile sur le feu de l'antisémitisme»
L'attaque de la plage de Bondi, à Sydney, a ciblé directement la communauté juive australienne en ce premier jour d'Hanouka, la fête hivernale du judaïsme. Elle a donc trouvé un écho particulièrement symbolique à Israël, qui, dans ses déclarations diplomatiques, ne s'est pas montré tendre avec l'Australie.
Des déclarations particulièrement sévères. En réponse à l'attaque terroriste ayant ciblé la communauté juive à Sydney, en Australie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé qu'en août dernier, alors que Canberra avait annoncé son attention de reconnaître un État palestinien, il avait adressé une lettre à son homologue australien l'accusant de "jeter de l'huile sur le feu de l'antisémitisme".
"Lorsque les dirigeants restent silencieux, l'antisémitisme se répand comme un cancer", avait-il ajouté.
Le Mossad avait averti le contre-espionnage australien
Isaac Herzog, le président israélien, s'est exprimé d'une manière plus mesurée, tout en appelant l'Australie à lutter contre la gigantesque vague d'antisémitisme qui gangrène sa société. C'est le ministère des relations avec la diaspora qui a réagi de la manière la plus cinglante, n'hésitant pas à accuser le gouvernement australien d'avoir "le sang des victimes sur les mains".
Sans aller jusque-là, la plupart des responsables en Israël reprochent aux autorités australiennes de ne pas avoir pris suffisamment au sérieux les menaces pesant sur la communauté juive. Des alertes suite à l'amplification des agressions antisémites, liées aux réseaux terroristes étrangers qui se sont constitués en Australie.
Le Mossad en avait averti le contre-espionnage australien qui était parvenu à démanteler une bonne partie de ces réseaux, mais l'ampleur et la nature exacte du danger couru par les Juifs australiens n'ont pas été évalué à leur juste mesure. Les renseignements israéliens sont d'ailleurs impliqués dans l'enquête.
Rien, à l'heure qu'il est, ne permet d'affirmer si l'Iran, le Hezbollah ou un groupe djihadiste, est à l'origine de l'attentat.