Agression de Samara : pas de négligence du collège, selon la ministre de l'Education

Agression de Samara : pas de négligence du collège, selon la ministre de l'Education
Agression de Samara : pas de négligence du collège, selon la ministre de l'Education © GUILLAUME SOUVANT / AFP
  • Copié
avec AFP
La ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet a indiqué que les conclusions de l'enquête administrative menées dans le collège où la jeune Samara avait été agressée ont démontré que l'établissement n'avait pas fait preuve de négligence. 

Le collège où était scolarisée Samara, une adolescente de 13 ans violemment agressée début avril par d'autres élèves, n'a pas fait preuve de négligence, a déclaré mardi Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation, rapportant les conclusions d'une enquête administrative. "Au vu des éléments qui étaient portés à leur connaissance, les équipes éducatives ont fait ce qu'elles pouvaient faire", a dit la ministre sur France Inter. "L'enquête administrative n'a pas relevé de négligence."

La mère a mis en cause l'établissement

Samara a été agressée le 2 avril devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. L'agression a été violente au point de la plonger dans le coma pendant plus d'une journée. Sa mère a mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.

Nicole Belloubet avait dit attendre les résultats de l'enquête diligentée par son ministère. Elle s'est finalement rangée mardi à l'idée que le collège Arthur-Rimbaud n'a pas failli. "Il y a eu un suivi de l'élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame qui s'est produit", a énuméré la ministre. 

"Un drame pour nous tous"

Regrettant "un drame pour nous tous", elle a soutenu l'exclusion pure et simple des élèves incriminés dans l'agression, plusieurs d'entre eux ayant par ailleurs été mis en examen par la justice. Quant au contexte de l'agression, elle a réitéré que l'enquête avait mis en avant le rôle des réseaux sociaux, via des comptes dit "fisha" qui visent à exposer de jeunes filles via des images dégradantes.

Interrogée sur un aspect religieux, mis en avant par la famille de Samara, la ministre l'a relativisé sans l'exclure. "Il y a certainement un contexte communautaire mais (...) celui-ci s'est sans doute trouvé accentué par les images qui ont été véhiculées sur ce compte "fisha", a avancé la ministre Belloubet.