Isère : deux jeunes hommes tués par balles à Échirolles après une rixe
Deux hommes de 18 et 22 ans ont été tués par balle respectivement à Grenoble et dans sa périphérie, à Echirolles (Isère), dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué le parquet. Ces deux décès auraient eu pour point de départ une rixe, une bagarre générale avec plusieurs dizaines d'individus.
Un week-end ponctué de violences avec armes. À Rennes, le corps d'un jeune homme tué par balle a été retrouvé dans une voiture dans la nuit de samedi à dimanche. Et cette même nuit, à Échirolles et non loin à Grenoble, en Isère, ce sont deux jeunes hommes qui ont trouvé la mort.
Le premier a été touché en pleine rue à proximité d'un fast-food tandis que le second a été passé à tabac puis tué avant d'être abandonné dans un parc du quartier sensible de La Villeneuve sous un tas de feuilles mortes. Apparemment ces deux morts seraient liées.
Visé par erreur
Ces deux décès auraient eu pour point de départ une rixe, une bagarre générale avec plusieurs dizaines d'individus, samedi soir vers 23h30, dans un restaurant tacos du centre d’Échirolles. La première victime, un jeune homme de 22 ans, inconnu des services de police, aurait été touchée par des tirs d'armes à feu venus d'un homme à scooter. Mais il aurait été visé par erreur, ayant simplement voulu s'interposer entre les gens qui se battaient. Il a succombé à ses blessures après son admission à l'hôpital.
La seconde victime, un jeune homme de 18 ans retrouvé dimanche matin dans un parc du quartier de La Villeneuve à Grenoble et dissimulé sous un tas de feuilles, aurait d'abord été passée à tabac la veille au soir après la rixe puis poussée dans une voiture. Il aurait donc fait l'objet d'un enlèvement avant d'être retrouvé mort le lendemain.
Des événements produits à proximité d'un lycée
Ces événements se sont produits à proximité d'un lycée dont les élèves s'avouent très choqués ce lundi midi. "Moi ça me fait peur parce que ce n'est pas bien de tirer sur les gens. Moi, ça me fait peur", s’inquiète un premier.
"Je suis choqué, la vérité. Ça m'a traumatisé. En plus, j'entendais les coups de feu de là-bas. J'habite juste là-bas. Franchement, j'étais complètement abasourdi. J'en ai entendu, je crois quatre ou cinq. Il y a des émotions qui sont ressorties. De la peur, de l'angoisse, de la tristesse pour la personne. C'est quasiment tout le temps. Chaque week-end, j'entends un coup de feu", avoue un second élève.
Ces lycéens attribuent ces tirs à des règlements de comptes sur fond de narcotrafic. Mais le parquet de Grenoble réfute pour l'instant tout lien entre ces décès et le trafic de stupéfiants qui sévit ici à Échirolles. On sait simplement que la deuxième victime, le jeune homme de 18 ans, était connue pour des infractions à la législation sur les stupéfiants.