Taxes douanières américaines : "une décision illégale", selon Macron

Le président dit "déplorer" la décision américaine. (image d'illustration)
Le président dit "déplorer" la décision américaine. (image d'illustration) © PHILIPPE WOJAZER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président français a qualifié jeudi d'"illégales" les taxes américaines sur l'acier et l'aluminium importés de l'UE qui entreront en vigueur vendredi.

Emmanuel Macron a "déploré" jeudi l'application par les États-Unis d'importants tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, la qualifiant d'"illégale" et d'"erreur". "Je déplore la décision américaine" et "nous aurons une position européenne à prendre", celle qui "consiste à s'inscrire dans le droit international", a déclaré Emmanuel Macron à l'issue d'une réunion à l'Élysée.

Entretien dans la soirée avec Trump. "Cette décision n'est pas conforme au droit commercial international (...), donc elle est illégale", a-t-il ajouté. "Je pense que cette décision est une erreur à plusieurs égards (...) car elle répond à des déséquilibres internationaux qui existent de la pire manière, c'est-à-dire en fragmentant et en faisant du nationalisme économique. Et le nationalisme, c'est la guerre (...) C'est exactement ce qui s'est passé dans les années 30", a-t-il lâché. Le président français a indiqué à des journalistes qu'il s'entretiendrait "dans la soirée" avec son homologue américain Donald Trump. Plus tard, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a affirmé que la France ne négocierait pas "sous la pression" des tarifs.

Taxes en vigueur vendredi. Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross avait annoncé plus tôt que les États-Unis allaient appliquer vendredi d'importantes taxes douanières sur l'acier et l'aluminium importés de l'UE, du Mexique et du Canada. Les États-Unis ont donc décidé de ne pas prolonger l'exemption temporaire accordée à l'UE jusqu'à jeudi minuit et vont mettre en place des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium. Wilbur Ross a par ailleurs minimisé les risques de représailles de la part de ces pays et ajouté qu'il y avait "un potentiel de discussion" avec l'Union européenne.