Possible de baisser simultanément les dépenses et les impôts, assure Le Maire

Bruno Le Maire comprend "le sentiment d'urgence qui habite les Français". "Nous allons aller vite" et "nous allons aller loin", a-t-il ajouté.
Bruno Le Maire comprend "le sentiment d'urgence qui habite les Français". "Nous allons aller vite" et "nous allons aller loin", a-t-il ajouté. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
"Pour l'instant, aucune mesure définitive n'a été arrêtée en matière de calendrier", a reconnu néanmoins le ministre de l'Économie et des Finances.

Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a assuré dimanche que le calendrier des réformes fiscales promises par le gouvernement n'était pas encore "arrêté" et qu'il était possible de réduire simultanément les dépenses publiques et les impôts.

"On peut faire les deux en même temps". "Pour l'instant, aucune mesure définitive n'a été arrêtée en matière de calendrier", a déclaré le ministre interrogé en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence sur les reports de réformes fiscales prévues par le gouvernement. "Je suis convaincu qu'on peut à la fois baisser les dépenses publiques et baisser les impôts pour les Français et pour les entreprises. Je pense qu'on peut faire les deux en même temps", a-t-il poursuivi.

Plusieurs mesures reportées. Dans son discours de politique générale, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé mardi le report de plusieurs réformes fiscales ainsi qu'une baisse conséquente des dépenses publiques afin de contenir le déficit public à 3% du PIB en 2017 et en 2018. La réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), jusque-là attendue en 2018, n'interviendra ainsi qu'en 2019, tout comme la transformation du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges, reporté en raison de son coût lors de l'année de transition.

Le gouvernement n'a en revanche pas précisé la date d'entrée en vigueur de sa "flat tax" sur les revenus du capital et est resté flou sur la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, initialement prévue pour s'étaler entre 2018 et 2020.

"Nous allons aller vite". Suite à ces annonces, plusieurs économistes, dont certains considérés comme proches d'Emmanuel Macron, à l'image de Philippe Aghion, ont fait part de leur inquiétude, estimant que la priorité devrait être donnée aux baisses d'impôts, de manière à stimuler la croissance. "Attendez d'abord de voir quelles seront les décisions définitives sur le sujet", a assuré Bruno Le Maire, tout en disant comprendre "le sentiment d'urgence qui habite les Français". "Nous allons aller vite" et "nous allons aller loin", a-t-il ajouté.