Augmentations salariales «inédites» en 2023 face à l'inflation

Les augmentations salariales ont atteint, dans un contexte de forte inflation, des "niveaux inédits en 2023" en France.
Les augmentations salariales ont atteint, dans un contexte de forte inflation, des "niveaux inédits en 2023" en France. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les augmentations salariales ont atteint, dans un contexte de forte inflation, des "niveaux inédits en 2023" en France, en particulier pour les ouvriers et employés (+4,6%) du fait des hausses successives du Smic, selon une étude du cabinet Deloitte publiée jeudi.

En 2023, les augmentations médianes du salaire de base "ont été de 4,6% (+1,5 point) pour les OETAM (ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise, NDLR) et de 4,0% pour les cadres (+2,1 points)", des niveaux se rapprochant de l'inflation observée ces derniers mois, écrit Deloitte dans cette étude annuelle sur les rémunérations.

"Cela représente une forte hausse par rapport à l'année 2022 qui marquait la reprise après les gels salariaux constatés en 2021", souligne le cabinet. "96% des entreprises ont versé des budgets d'augmentation supérieurs à 2%", précise-t-il.

Une égalité salariale femme/homme qui s'améliore en 2023

En tenant compte des dispositifs de rémunération variable et de l'épargne salariale, les augmentations médianes sont de 7,0% et 3,0% respectivement pour les OETAM et les cadres. Par ailleurs, de plus en plus d'entreprises mettent l'accent sur la prime de "partage de la valeur" (53% contre 29% en 2022), avec des montants fortement revalorisés par rapport à 2022, passant de 300 euros, sans distinction de catégories socio-professionnelles, à 600 euros pour les OETAM et 816 euros pour les cadres.

Pour 2024, les prévisions d'augmentation sont revues légèrement en baisse, à 4,0% pour les OETAM et 3,5% pour les cadres. Après trois années sans progression notable, l'égalité salariale femme/homme s'améliore en 2023 avec un écart moyen de 2,6% contre 3,7% en 2022. Du point de vue géographique, on observe un tassement de l'écart entre la région Ile-de-France et la province (4,7% contre 4,9% en 2022)

Enfin, Deloitte constate une stabilisation du nombre de jours de télétravail "aux environs de 2 jours (par semaine) toutes catégories socio-professionnelles confondues, avec désormais une indemnisation versée par 50%" des entreprises. Cette étude repose sur un panel de 300 entreprises et plus d'un million de données individuelles de rémunération au sein des principaux secteurs d'activité.