Carole Gaessler explique pourquoi France 3 consacre une soirée spéciale au VIH

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Alexis Patri , modifié à
À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le virus du VIH et la maladie du sida, France 3 propose lundi une soirée spéciale avec un film et un débat, que nous explique la journaliste Carole Gaessler et le militant de l'association Aides Fred Colby.
INTERVIEW

C'est une épidémie mondiale, en cours depuis le début des années 1980. France 3 consacre lundi une soirée spéciale à la lutte contre le virus du VIH et la maladie du sida, avec la première diffusion télé du film 120 battements par minute et un débat. La journaliste Carole Gaessler et le militant de l'association Aides Fred Colby détaillent le contenu de cette soirée à l'occasion la Journée mondiale de lutte contre le VIH, mardi.

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"Quand on est dépisté et traité, on ne transmet pas la maladie"

France 3 débute cette soirée spéciale par la première diffusion télé du film 120 battements par minute, Grand Prix et Queer Palm à Cannes en 2017. Carole Gaessler animera ensuite un débat, intitulé "30 ans de lutte contre le VIH". "On ne guérit toujours pas du sida", rappelle la journaliste. Mais pourquoi un débat sur la lutte contre cette maladie ? "Il n'y a pas de désaccord, mais il y a toujours d'autres priorités", précise Carole Gaessler.

Ce débat se tiendra notamment en présence des militants Didier Lestrade et Fred Colby, et de la prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi. "Tant qu'on ne guérit pas de ce virus, on doit s'en protéger", explique la présentatrice. "C'est que nous devons dire, nous parents, la société, les médias. Et c'est ce que fait France 3 ce soir."

Les invités de Carole Gaessler reviendront sur quatre décennies du lutte contre le VIH et le sida, mais aussi sur les avancées récentes, encore trop méconnues, de la médecine. "Ce qu'il faut surtout retenir aujourd'hui, c'est que quand on est dépisté et traité, les médicaments sont tellement efficaces qu'on ne transmet pas le VIH", explique Fred Colby, auteur de T'as pas le sida j'espère ?!. "C'est ce qu'on appelle le TASP, le traitement comme prévention. Et c'est une information qu'il faut marteler."

Une épidémie en perte de vitesse… dans les médias

Pour Carole Gaessler, les médias sont, depuis plusieurs années, moins mobilisés dans la lutte contre la maladie, notamment avec la disparition des "grands barnums" du Sidaction. "On l'oublie un peu, car nous sommes tous concentrés sur la lutte contre le Covid-19, mais il y a encore 6.000 contaminations au VIH en France par an. Et ce chiffre ne baisse pas", rappelle la journaliste. "On se rend compte que l'information et la prévention sont en panne en France. C'est ce que l'on montre ce soir dans un reportage".

Le débat de ce soir a donc aussi pour volonté de rappeler que la France à les moyens de mettre fin aux contaminations de VIH. "Nous avons tous les outils pour mettre fin à l'épidémie, que ce soit par le TASP ou le traitement préventif PrEP", explique le militant de l'association Aides Fred Colby. "Ce qui manque aujourd'hui, c'est la volonté politique."

"Il faut reparler du sida. C'est une responsabilité collective : à la fois l'école, les médias et les parents… la société dans son ensemble", conclut Carole Gaessler.