Commission d'enquête parlementaire sur l'audiovisuel public : Delphine Ernotte va devoir s'expliquer face aux députés
Mercredi, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, va être auditionnée à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur la neutralité et les finances de l'audiovisuel public. Ce mardi, le comité d'éthique de Radio France devra répondre aux députés, notamment sur le traitement de la polémique Legrand-Cohen en septembre dernier.
L'Assemblée poursuit sa commission d'enquête sur la neutralité et les finances de l'audiovisuel public. Cette semaine, plusieurs personnalités de premier plan vont être auditionnées. Les députés vont notamment interroger Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, et le comité d'éthique de Radio France.
Une situation financière alarmante de France Télévisions
Un après-midi entier, c'est le temps qui devrait être consacré à l'audition de Delphine Ernotte mercredi. Une audition qui portera notamment sur la situation financière alarmante de France Télévisions et sur les primes de performance dont elle aurait malgré tout bénéficié. Ce mardi, le comité d'éthique de Radio France devra répondre lui aussi sur des questions de neutralité, notamment sur le traitement de la polémique Legrand-Cohen en septembre dernier.
Semaine charnière donc selon Charles Alloncle, député UDR et rapporteur de la commission d'enquête. "Il y a beaucoup de sujets qui seront abordés. Je pense aussi aux collusions entre les dirigeants de France Télévisions et des sociétés de production, qui peuvent s'apparenter d'ailleurs à des prises illégales d'intérêts. Après seulement quatre auditions, il y a déjà eu beaucoup de sujets qui ont été déterrés. Il y a déjà une transparence qui est en train d'être faite. C'est tout le rôle d'ailleurs d'une commission d'enquête", assure-t-il.
Autre personnalité convoquée, François Hollande, accusé d'avoir fait pression sur le CSA, l'ancêtre de l'Arcom, pour favoriser la nomination de Delphine Ernotte en 2015. Si l'ancien président de la République refuse à ce stade de répondre aux députés, le patron du CSA de l'époque, Olivier Schrameck, sera lui entendu dès jeudi.