AAREF WATAD / AFP 1:24
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Gwendoline Debono, en Syrie, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Alors que 130 djihadistes français pourraient être rapatriés dans les prochaines semaines, les populations des camps au nord de la Syrie attendent des indices sur ce retour.
REPORTAGE

Seront-ils bientôt de retour en France ? Le quai d'Orsay a confirmé réfléchir au rapatriement de près de 130 djihadistes français dans les prochaines semaines, suscitant la polémique, notamment à droite. Pour l'heure, ces ressortissants sont retenus dans des camps situés au nord de la Syrie. Les Kurdes, qui les détiennent, menacent de les relâcher dans la nature, deux mois après la décision américaine de quitter le sol syrien.

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"Au centre de toutes nos conversations". Dans les camps, la question revient sans cesse aux responsables, dans toutes les langues : quand sera-t-il possible de rentrer au pays ? "Le retour est au centre de toutes nos conversations" raconte une djihadiste belge à Europe 1, "particulièrement lorsque l'une d'entre nous est rapatriée." Ç'a été le cas récemment, lorsqu'une Américaine est rentrée aux États-Unis.

Pas jugés par les Kurdes. Tous comprennent que leur futur dépend d'une volonté politique : en effet, les djihadistes étrangers savent qu'ils ne seront jamais jugés par l'administration kurde puisqu'elle n'est reconnue par personne. Une mise en examen et un enfermement provisoire dans des quartiers d'évaluation de la radicalisation les attend, une fois qu'ils seront revenus en France, affirme Le Parisien

Le problème des enfants. Il y a aussi la question des enfants, qui sont des centaines dans les camps, à jouer au milieu des tentes. D'ailleurs, des écoles ont été ouvertes. Il y a deux mois, la France a envoyé deux diplomates dans ces camps, qui ont demandé à ces femmes si elles étaient d'accord pour que leurs enfants soient rapatriés. La plupart ont accepté avant de se rétracter, parce qu'elles ont conclu que garder leurs enfants avec elles était leur meilleure garantie de rentrer avec. "Il est hors de question qu'il parte sans moi", confie une djihadiste française en regardant son fils et ses deux filles, qui sont ici depuis un an.