La république séparatiste autoproclamée du Nagorny Karabakh est presque entièrement désertée par ses habitants samedi avec plus de 100.000 réfugiés arrivés en Arménie. 1:19
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avec AFP , modifié à
La république séparatiste autoproclamée du Nagorny Karabakh est presque entièrement désertée par ses habitants samedi avec plus de 100.000 réfugiés arrivés en Arménie selon Nazeli Baghdassarian, la porte-parole du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

D'après les chiffres officiels, environ 120.000 Arméniens vivaient dans l'enclave avant l'annonce de sa spectaculaire dissolution plus tôt dans la semaine et les appels de l'Azerbaïdjan à rester semblent sans effet.

"Il reste tout au plus quelques centaines de fonctionnaires, d'urgentistes, de bénévoles et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir", a écrit sur X (ex-twitter) l'ancien médiateur des droits du Nagorny Karabakh, Artak Beglarian, précisant que ces informations ne sont "pas officielles".

Fin de l'existence de "la République du Nagorny Karabakh"

L'ONU a annoncé l'envoi ce week-end d'une mission au Nagorny Karabakh pour évaluer principalement les besoins humanitaires, alors que l'organisation n'avait pas eu accès à cette région "depuis environ 30 ans".

L'enclave a décrété jeudi la dissolution "de toutes les institutions gouvernementales (...) au 1er janvier 2024", signant la fin de l'existence de "la République du Nagorny Karabakh" autoproclamée il y a plus de trois décennies.

120.000 habitants officiels ont quitté leur foyer

En quelques jours, plus de 80% des 120.000 habitants officiels ont quitté leur foyer par peur des représailles en brûlant leurs effets personnels avant de s'engager dans la colonne des réfugiés.

Cette région à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l'URSS, s'est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l'automne 2020.