Liberté conditionnelle pour le président détenu d'Amnesty en Turquie

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Depuis plusieurs mois, des manifestations étaient organisées en Allemagne (ici devant l'ambassade turque à Berlin) pour demander la libération de Taner Kiliç. © JOHN MACDOUGALL / AFP
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avec AFP , modifié à
Taner Kiliç est accusé d'appartenir au mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du putsch manqué de l'été 2016.

Un tribunal d'Istanbul a ordonné mercredi la remise en liberté conditionnelle de Taner Kiliç, président d'Amnesty international en Turquie, détenu depuis juin 2017

Le procès ajourné au 21 juin. Taner Kiliç est accusé d'appartenir au mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du putsch manqué de l'été 2016. Fethullah Gülen, installé aux États-Unis, dément toute implication. L'annonce du tribunal a été accueillie par un tonnerre d'applaudissements, et les proches de Taner Kiliç et les personnes venues le soutenir célébraient la nouvelle, en pleurant et s'embrassant. Le procès a été ajourné au 21 juin.

Dix autres accusés déjà en liberté. Taner Kiliç, qui comparaissait par visioconférence depuis Izmir, dans l'ouest du pays, où il est détenu, est jugé avec dix autres militants des droits de l'Homme, dont la directrice d'Amnesty en Turquie, Idil Eser, un ressortissant allemand, Peter Steudtner, et un activiste suédois, Ali Gharavi, tous accusés d'avoir aidé trois "organisations terroristes" : le mouvement du prédicateur Gülen, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et un groupuscule d'extrême gauche appelé DHKP-C. Les dix autres accusés avaient été remis en liberté conditionnelle fin octobre.