Les Etats-Unis ordonnent à leurs diplomates non essentiels de quitter la Birmanie

Malgré les troubles et le rappel d'une partie des diplomates américains, l'ambassade des Etats-Unis en Birmanie va rester ouverte. (Image d'illustration)
Malgré les troubles et le rappel d'une partie des diplomates américains, l'ambassade des Etats-Unis en Birmanie va rester ouverte. (Image d'illustration) © STR / AFP
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Europe 1 avec AFP
La répression bat son plein en Birmanie, deux mois après le coup d'Etat militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi. Craignant pour la sécurité de ses ressortissants, Washington a ordonné le rappel d'une partie des membres du personnel gouvernemental américain présents sur place.

Les Etats-Unis ont ordonné à leurs diplomates non essentiels de quitter la Birmanie, en proie à une répression sanglante après le coup d'Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, a annoncé mardi le département d'Etat. Le département a indiqué dans un communiqué qu'après avoir "autorisé le départ volontaire des employés du gouvernement américain et les membres de leur famille" en février, il ordonnait désormais leur départ.

Cette décision a été prise "parce que la sécurité du personnel gouvernemental américain et celle des personnes à sa charge, ainsi que celle des citoyens américains, est la plus haute priorité du département", a indiqué un porte-parole du ministère. "L'ambassade des Etats-Unis en Birmanie restera ouverte au public et continuera de fournir des services consulaires limités", a-t-il précisé.

Plus de 500 personnes tuées par la répression en deux mois

Les généraux birmans poursuivent la répression meurtrière pour essayer d'en finir avec les manifestations en faveur du rétablissement de la démocratie et les grèves qui secouent la Birmanie depuis qu'ils ont renversé le gouvernement civil.

521 personnes, dont beaucoup d'étudiants et des adolescents, ont été tuées par les forces de sécurité ces deux derniers mois, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), qui estime que ce chiffre pourrait être bien supérieur, des centaines de Birmans arrêtés ayant été portés disparus. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé une nouvelle salve de sanctions ces derniers jours.