Attaque du mari de Nancy Pelosi : le suspect inculpé de tentative d'enlèvement et d'agression

Paul Pelosi (à gauche), l'époux de la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a été victime d'une agression au domicile du couple.
Paul Pelosi (à gauche), l'époux de la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a été victime d'une agression au domicile du couple. © ANGELA WEISS / AFP
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avec AFP
L'homme suspecté d'avoir violemment agressé Paul Pelosi, le mari de la cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi, a été inculpé de tentative d'enlèvement et d'agression, a annoncé le ministère américain de la Justice lundi. Le suspect, âgé de 42 ans, encourt jusqu'à 20 ans de prison. 

L'homme suspecté d'avoir violemment agressé le mari de la cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi a été inculpé de tentative d'enlèvement et d'agression, a annoncé le ministère américain de la Justice lundi. David DePape s'était introduit vendredi matin dans le domicile du couple, à San Francisco, équipé notamment de corde, de paires de gants et de ruban adhésif, a précisé le ministère dans un communiqué.

Autant d'éléments qui prouvent, selon la justice, qu'il avait l'intention de kidnapper la responsable, un chef d'inculpation qui pourrait lui valoir jusqu'à 20 ans de prison. L'homme était entré dans la chambre du couple en cherchant Nancy Pelosi, qui se trouvait à Washington. Il avait réveillé Paul Pelosi, 82 ans, qu'il avait ensuite attaqué avec un marteau.

L'homme voulait prendre en otage Nancy Pelosi

Le suspect de 42 ans avait été arrêté sur place par la police, qui avait trouvé le mari de Nancy Pelosi inconscient. Avoir agressé un membre de la famille d'une responsable américaine lui fait encourir une peine de prison pouvant aller jusqu'à 30 ans, a déclaré le ministère de la Justice.

 

Après son arrestation, David DePape avait déclaré aux agents qu'il jugeait Nancy Pelosi responsable des "mensonges" propagés selon lui par le parti démocrate, d'après un document judiciaire joint au communiqué du ministère. Expliquant avoir eu l'intention de la prendre en otage et de lui parler, l'homme avait expliqué que si elle lui disait "la vérité", il la libérerait, mais que "si elle 'mentait', il lui 'briserait les rotules'", selon cette même source.

Nancy Pelosi se dit "traumatisé"

Paul Pelosi a "subi la punition à sa place", avait affirmé le suspect. David DePape, qui vivait dans un garage dans une petite ville près de San Francisco, avait relayé des théories d'extrême droite sur les réseaux sociaux. Nancy Pelosi s'était dite "traumatisée" samedi par l'agression, précisant que l'état de santé de Paul Pelosi, opéré pour une fracture du crâne et des blessures au bras et aux mains vendredi, continuait de s'améliorer.

La classe politique américaine s'était montrée unanime dans sa condamnation de l'attaque. Le président Joe Biden notamment avait dénoncé un acte "ignoble".