Macron promet de surveiller ses "petites phrases"

Emmanuel Macron promet de changer son style de communication, jugé abrupt par certains.
Emmanuel Macron promet de changer son style de communication, jugé abrupt par certains. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Le président de la République a indiqué à plusieurs journalistes qu'il fera désormais "très attention", alors que certaines de ses sorties ont été jugées condescendantes. 

Emmanuel Macron promet de surveiller à l'avenir ses "petites phrases", ont rapporté jeudi notamment Paris Match, BFMTV et Le Figaro, après une rencontre entre le président et une poignée de journalistes reçus à l'Elysée. Le chef de l'Etat a aussi indiqué à ses interlocuteurs, qu'il a reçus plus d'une heure, qu'il se rendra lundi 4 février en banlieue parisienne, puis ira en fin de semaine prochaine dialoguer avec des jeunes.

Dans cet entretien à bâtons rompus, Emmanuel Macron assure qu'il fera désormais "très attention" aux "petites phrases" de sa part qui ont, selon lui, nourri "un procès en humiliation". "Cela suppose une conversion personnelle", dit-il, jugeant que "dans le système où nous vivons, cette franchise n'est peut-être plus possible". Et même si son intention était de faire preuve de sincérité, son "statut de président rend sans doute cette parole asymétrique", reconnaît-il.

"Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu'un ministre ou un député !". Critiquant comme souvent les chaînes d'information en continu, il a ironisé : sur leurs antennes, "Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu'un ministre ou un député !". La réponse à ces "commentaires permanents, c'est peut-être le débat permanent", la "délibération permanente", mais il a répété qu'il ne voulait pas un système qui opposerait cette "démocratie délibérative" - qu'il a évoquée ces dernières semaines - et la "démocratie représentative".

Invité à préciser son avis sur l'issue du grand débat, il évoque encore un "nouveau souffle" et la nécessité de "rebâtir des formes locales de délibérations", citant aussi un besoin de "nouvelle République". Le président dit moins croire, en revanche, à un "Grenelle" social - que propose le leader de la CFDT Laurent Berger - à un changement de gouvernement, ou à une dissolution.