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Lionel Gougelot, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Alors que le plan blanc vient d'être activé dans la métropole de Lille pour faire face à la deuxième vague de Covid-19, le chef du service de réanimation au CHU appelle sur Europe 1 à une prise de conscience des étudiants. Réclamant une "maturité collective", celui-ci assure que ce n'est "pas la fin du monde" que de "s'arrêter pendant quelques mois d'aller boire des coups".
INTERVIEW

La deuxième vague de Covid-19 continue de s'abattre sur la France et dans les hôpitaux, l'inquiétude gagne de jour en jour. Face à l'augmentation du taux d'incidence en France, mais aussi à la réticence des plus jeunes à respecter certaines restrictions, le chef du service de réanimation au CHU de Lille appelle, au micro d'Europe 1, à une prise de conscience de la jeune génération.

"Est-ce que c'est la fin du monde d'arrêter d'aller boire des coups ?"

"À titre personnel, je comprends le fait qu'il faut au maximum maintenir les activités socio-économiques, mais tout ça a comme corollaire de pouvoir accepter un certain nombre de restrictions", exprime le professeur Julien Poissy, à Europe 1. Prenant l'exemple des étudiants, celui-ci se demande : "Est-ce que c'est la fin du monde d'arrêter pendant quelques mois d'aller boire des coups le jeudi soir, rue Solférino ? Très franchement je ne crois pas", poursuit-il, estimant que cela nécessite "une maturité collective".

Alors que le plan blanc a été activé, jeudi, dans l'ensemble de la métropole de Lille, confrontée à une flambée des cas de Covid-19, le chef du service de réanimation au CHU reconnait que "le fait de voir la courbe exponentielle qui ne cesse de monter et les comportements qui sont tout à fait inadaptés, a un côté démoralisant".