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Hadrien Bect, édité par Romain David , modifié à
Si le gouvernement est déterminé à tout faire pour éviter d'en arriver à l'extrémité d'un nouveau reconfinement, certains ministres reconnaissent à demi-mots que cette mesure serait la seule véritablement efficace pour faire baisser la pression sur le système hospitalier.

Face à l'explosion du nombre de cas de coronavirus, 38 nouveaux départements vont passer sous couvre-feu à partir de vendredi soir, a annoncé Jean Castex. Cette mesure concernera donc quelque 46 millions de Français. Mais dans la communauté médicale, de plus en plus de médecins appellent directement à un reconfinement face à une épidémie qui semble désormais hors de contrôle. Jeudi soir, les chiffres de Santé publique France faisaient état de 41.622 nouvelles contaminations, du jamais vu depuis la mise en place des tests de dépistage. Même si le gouvernement s’y refuse officiellement, l’idée d’une mise sous cloche généralisée, ou locale, fait son chemin au sein de l’exécutif.

"Reconfinement"… ce mot était tabou il y a encore quelques jours, il revient désormais avec insistance dans les couloirs de l'exécutif. "Le couvre-feu était indispensable, mais je crains que ça ne soit pas suffisant pour faire baisser la pression", s’inquiète une ministre auprès d’Europe 1. "Soyons honnête, le couvre-feu c’est un pré-confinement", nous avoue un autre.

"Envisager des mesures beaucoup plus dures"

Sans évoquer directement cette option, Jean Castex jeudi soir a préparé les esprits à des mesures plus fortes. "Si nous ne réussissons pas collectivement à juguler l’épidémie, nous ferons face à une situation dramatique et nous devrons envisager des mesures beaucoup plus dures. Il est encore temps de l’éviter, mais il ne nous reste plus beaucoup de temps", a averti le chef du gouvernement lors de sa conférence de presse.

Officiellement, la ligne reste toujours la même : "tout faire pour éviter un confinement généralisé". Mais quid des reconfinements locaux ? "Quoiqu’il en soit, la suite dépendra de la vitesse de circulation du virus, de l’efficacité des mesures et de la résistance du système hospitalier", répond un proche d’Emmanuel Macron. En clair, ce sont bien les indicateurs qui vont décider.