Les zones rurales ne sont pas épargnées par le coronavirus. 1:21
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Anne Le Gall, édité par Guihlem Dedoyard
Les zones rurales ne sont pas épargnées par la seconde vague de coronavirus. Plusieurs départements avec une faible densité de population constatent une incidence élevée du coronavirus. Un phénomène qui pourrait s'aggraver avec les déplacements des vacances de la Toussaint.

La campagne n'est plus une terre d'exil où le coronavirus ne sévit pas. Comme Jean Castex l'a évoqué jeudi, le virus circule aussi très activement dans les zones rurales durant cette seconde vague. En septembre, on évoquait la flambée de l'épidémie plutôt dans les grandes agglomérations mais les dernières données montrent que le virus gagne tout le territoire, y compris les zones moins peuplées. Les déplacements des actifs et étudiants sont probablement en cause.

Plusieurs départements ruraux fortement touchés

Les départements de la Loire, de l'Ardèche, de l'Ariège, de l'Aveyron, de la Haute Loire ou de la Savoie, l'incidence du Covid est plus élevée que, par exemple, dans les Yvelines. Certains départements ruraux restent épargnés pour l'instant comme la Corrèze, le Lot, la Charente Maritime ou le Finistère qui font partie des départements les moins touchés par le virus, mais la situation n'est pas du tout stable.

La propagation du virus dans ces zones moins denses en population peut probablement s'expliquer en partie par les allers retour des salariés et des étudiants, qui travaillent dans les grandes villes où le virus est très actif et qui le ramènent chez eux. À cela s'ajoute le fait que les gestes barrières s'arrêtent souvent a la porte de la maison, surtout dans ces zones qui n'ont pas connu de première vague.

 

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La Toussaint un facteur d'aggravation ?

Dans ce contexte, les déplacement des trois millions de Français durant les vacances de la Toussaint pourrait aggraver encore la situation dans des zones plus reculées. Mais tout dépendra du respect des gestes barrières C'est ce qu'indiquait il y a quelques jours Daniel Levy-Bruhl, épidémiologiste à Santé publique France. "Même des modélisateurs, aussi chevronnés soient-ils ne pourront répondre, car cela fait appel à des données de comportements futurs. On n'a aujourd'hui aucun moyen de les anticiper", expliquait-il alors. Tout dépend de l'attitude que les Français adopteront pendant leurs vacances.