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Maximilien Carlier, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Après Marseille, la Guadeloupe et Paris, de nouvelles zones pourraient passer en alerte renforcée ou maximale jeudi. A Lille, où les chiffres de nouvelles contaminations sont préoccupants, les soignants se préparent à voir arriver plus de malades. Europe 1 s'est rendu au CHU de la cité nordiste.
REPORTAGE

Dans la capitale des Flandres, les autorités locales se préparent à passer en alerte renforcée ou maximale, car les chiffres ne sont pas bons. En 48 heures à peine, trente patients contaminés par le Covid-19 en plus ont été accueillis dans les hôpitaux de la métropole lilloise. La situation préoccupe le personnel : "On aurait préféré que ça ne recommence pas, mais on s'y prépare depuis un certain temps, et donc on se remobilise", témoigne au micro d’Europe 1 Julien Poissy, médecin réanimateur au CHU de Lille.

Selon ce spécialiste, l’afflux de malades pourrait être grandissant dans les jours à venir, et la pression sur les lits augmenter. "L'une des caractéristiques du Covid, c'est l'aggravation vers le septième voire le dixième jour du début des symptômes. On peut s'attendre, dans les jours ou dans les semaines qui viennent, à avoir une augmentation du nombre de patients en réanimation."

"On peut parler de deuxième vague"

Un tiers des lits en réanimation sont déjà occupés dans la métropole, principalement par des patients âgés de plus de 60 ans. "C'est un signal d'alarme important qui peut faire parler de deuxième vague", juge François-René Pruvot, président de la communauté médicale du CHU de Lille. "Aujourd'hui, il y a une dose d'inquiétude parce qu'on a le sentiment qu'en une demi-semaine le virage se prend. Il faut donc adapter les capacités d'hospitalisation et ça n'est pas simple." Certains actes médicaux non-urgents pourraient être déprogrammés ou reportés dès la semaine prochaine afin de libérer des places pour les patients atteints par le coronavirus.

Mercredi, Emmanuel Macron a été clair en affirmant qu'il fallait aller "vers plus de restrictions dans les zones où le Covid circule trop vite". Le ministère de la Santé doit faire un nouveau point sur la situation, ce jeudi à 18 heures.