Sébastien Chenu était l'invité de la matinale d'Europe 1 2:40
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Ariel Guez
Invité de la matinale d'Europe 1 lundi, le député RN du Nord Sébastien Chenu est revenu sur les annonces faites par Emmanuel Macron lors de son allocution. Il affirme que le président de la République n'a pas répondu aux attentes des policiers et considère qu'il "baratine" les Français sur le volet économique.
INTERVIEW

"Emmanuel Macron fait du souverainisme d'estrade". Malgré plusieurs annonces économiques, l'allocution du président de la République dimanche, la première depuis le début du déconfinement, n'a pas convaincu Sébastien Chenu. Invité de la matinale d'Europe 1 lundi, le député RN du Nord est revenu sur la prise de parole d'Emmanuel Macron. Pour lui, "le macronisme est un baratin", car malgré des mots forts employés par le chef de l'État lors de son allocution (indépendance, souveraineté) "derrière, il y a les actes".

"Emmanuel Macron demande des efforts aux Français"

Sébastien Chenu regrette le fait que le président de la République n'ait "apporté aucune garantie pour le site de Renault à Maubeuge" ou qu'Emmanuel Macron "n'ait pas fait un point sur l'état des primes pour les soignants dans le privé et dans le public", ni "mobilisé le monde de l'assurance".

Ce constat dans le discours du chef de l'État pousse donc le député RN à dire que "le macronisme est un baratin". Sébastien Chenu craint ainsi que "le monde de demain ressemble au monde d’après, où les mêmes vont continuer à demander des efforts aux Français". "D'ailleurs, Emmanuel Macron demande des efforts aux Français et ceux qui continueront à profiter de ces efforts seront toujours les mêmes", précise-t-il. 

Mais pour Sébastien Chenu, la figure même d'Emmanuel Macron qui pose problème. Citant la vente d'Alstom, le député RN affirme que l'actuel président de la République a fait "l'inverse de ce qu’il nous raconte et tout nous démontre que la politique qu’il a menée hier est celle qu’il mènera demain". 

"Il reste sur du 'en même temps' et ménage la chèvre et le chou"

Sur fond de polémique sur les monuments liés à l'histoire coloniale ou la traite esclavagiste, et alors que plusieurs manifestations antiracistes se sont déroulées sur le territoire, la France "ne déboulonnera pas de statues", a affirmé Emmanuel Macron, qui a par ailleurs affirmé son soutien aux forces de l'ordre. "Oui, mais que fera la République vis-à-vis de ceux qui souhaitent déboulonner des statues ?" interroge Sébastien Chenu, qui considère que sur le sujet, le chef de l'État a "fait le service minimum".

"Il reste sur du 'en même temps' et ménage la chèvre et le chou", lance le député RN au micro d'Europe 1. "D’ailleurs, hier soir, les syndicats de policiers ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont manifesté", souligne Sébastien Chenu, qui conclut en disant son soutien à la Police nationale.