Des heurts ont éclaté entre la police et des manifestants ce jeudi soir à Rennes 1:18
  • Copié
Nina Droff avec AFP , modifié à
Plusieurs affrontements ont éclaté jeudi soir dans le centre de Rennes lors d'une manifestation non déclarée, entre la police et des manifestants. Au moins quatre interpellations ont eu lieu, a précisé ce matin le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.

Des affrontements ont éclaté jeudi soir dans le centre de Rennes lors d'une manifestation non déclarée, aboutissant à quatre arrestations, a-t-on appris vendredi matin auprès de la préfecture, du parquet et de la mairie. Ce jeudi soir, "200 manifestants environ étaient présents dans le centre de Rennes, il y a eu quatre interpellations, des dégradations et une barricade dressée. Le préfet condamne ces violences", a indiqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine à l'AFP.

Des "violences insupportables"

Philippe Astruc, procureur de la République à Rennes, a précisé que les quatre jeunes hommes, nés en 2002, 2003, 2004 et 2007, avaient été placés en garde à vue "pour des faits notamment de violences avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique et participation à un attroupement armé". "Trois policiers ont été légèrement blessés dans les affrontements qui font suite à la volonté des policiers de mettre fin à un tapage au square Ligot (dans le centre, ndlr) à Rennes après avoir été sollicités vers 22H30 par des riverains", a indiqué Philippe Astruc à l'AFP.

La maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré a également condamné les événements de jeudi soir. "Je condamne les violences insupportables et les dégradations commises par un groupe de casseurs cette nuit dans le centre-ville de Rennes", a indiqué la maire dans un communiqué transmis à l'AFP, adressant son "soutien aux trois agents de police qui ont été blessés au cours de cette intervention".

Tirs de mortiers

De source policière, des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué en utilisant des grenades lacrymogènes. Une dizaine de fusées de feu d'artifice en tirs tendus de mortiers ont visé les policiers.

La situation est retournée au calme vers 01H00 du matin dans la capitale bretonne. Vendredi matin, des traces de brasier étaient encore visibles sur cette place tout comme sur la place de la mairie, a constaté un journaliste de l'AFP, ainsi que des tags hostiles à la police ou appelant à la violence.