Dans l'Aube, une députée LR menacée avec un pistolet à air comprimé

L'homme sera jugé au mois de juin. (Illustration)
L'homme sera jugé au mois de juin. (Illustration) © ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Valérie Bazin-Malgras, députée LR de l'Aube, a été menacé mercredi par un homme de 45 ans avec un pistolet à air comprimé. La députée collait des affiches lors de l'agression. L'homme a indiqué qu'il croyait avoir affaire à "des jeunes qui dégradaient une fois de plus le panneau d'affichage".

Un homme sera jugé au mois de juin pour avoir menacé mercredi avec un pistolet à air comprimé la députée LR de l'Aube, Valérie Bazin-Malgras, alors qu'elle collait des affiches, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Troyes. L'homme a été placé sous contrôle judiciaire avant son procès le 7 juin pour violences avec usage ou menace d'une arme, a indiqué la procureure de la République Julie Bernier, confirmant une information de l'Est éclair.

La circonstance aggravante de violence sur personne dépositaire de l'autorité publique n'a pas été retenue car la qualité de députée de la 2e circonscription de l'Aube de Valérie Bazin-Malgras ne lui était "pas connue", a-t-elle ajouté, l'homme croyant avoir affaire à "des jeunes qui dégradaient une fois de plus le panneau d'affichage".

La députée "extrêmement choquée"

Les faits se sont déroulés mercredi soir à Bordes-Aumont, où la députée, sa fille et son assistant parlementaire collaient des affiches présentant les vœux de l'élue. L'homme de 45 ans, "un peu alcoolisé", leur a d'abord lancé qu'il allait "chercher sa 22" (une carabine) puis a tiré des balles en caoutchouc avec un pistolet à air comprimé, sans faire de blessé. Son casier judiciaire comporte quatre mentions, pour des atteintes aux biens, selon la procureure.

Pour Valérie Bazin-Malgras, cet épisode illustre "les ravages de l'alcool sur un monsieur violent". "J'espère qu'il sera sévèrement puni par la justice", a déclaré à l'AFP la députée, disant avoir été "extrêmement choquée devant tant de violence". "S'attaquer à un député, c'est s'attaquer à la République !" a réagi sur Twitter le président des LR Éric Ciotti.

"Une députée se fait tirer dessus par un individu multirécidiviste, il est remis en liberté. Décision ahurissante !", fustige Éric Ciotti.