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«On prend des risques à chaque visite» : à Aubagne, deux propriétaires désemparées depuis deux ans face au squat de leur logement

Stéphane Burgatt (correspondant en Provence-Alpes-Côte d'Azur) . 1 min
Savigny-le-Temple : le propriétaire d'un appartement désemparé à cause d'une squatteuse ne voulant plus quitter son appartement
Dans le centre historique d’Aubagne, Sophie et Virginie se battent depuis 2023 pour récupérer leur bien, occupé illégalement. Fernando Gutierrez-Juarez / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP / © Fernando Gutierrez-Juarez / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Dans le centre historique d’Aubagne, Sophie et Virginie se battent depuis 2023 pour récupérer leur bien, occupé illégalement. Entre insalubrité, dégradations et démarches administratives sans fin, leur rêve immobilier s’est transformé en cauchemar.

Elles y ont placé toutes leurs économies, l'une pour y vivre, l'autre pour le louer. Sophie et Virginie, peu de temps après leur achat ont la mauvaise surprise d'un défaut de toiture et d'infiltrations qui voient l'immeuble frappé de péril.

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Mais pendant les travaux, le site aurait été mal sécurisé selon elles, provoquant ainsi le début des squats. En conflit avec la mairie et l'entreprise de travaux publics dans ce dossier, délaissées par leurs assurances, leur situation désespérée est au point mort et c'est tout l'immeuble qui est aujourd'hui dans un état déplorable.

Une véritable plongée dans le noir, pour Sophie et Virginie, à chacune de leur visite ici : "Je vais mettre la lumière de mon téléphone. On ne sait pas s'il y a quelqu'un dans l'immeuble. Chaque fois qu'on vient, on prend des risques. L'odeur est insoutenable. Il y a des excréments de partout. Il y a tellement d'amoncellements de détritus, de bouteilles d'alcool, des bonbonnes de protoxyde d'azote."

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Depuis 3 ans, ces deux propriétaires, déplorent vols, dégradations et occupations illégales. Impossible de reconnaiîre l'appartement autrefois coquet de Sophie : "Dans la chambre, on m'a arraché les rideaux, les radiateurs, le lit, la commode. On m'a tout pris. On m'a arraché toute la cuisine.

Elles continuent de payer pour leurs appartements squattés

Fissures au mur, moisissures et branchements électriques sauvages... Les deux femmes voient s'envoler toutes leurs économies : "Ça devait être chez moi, en fait. Je devais habiter ici. Ça fait plus de trois ans qu'on paye pour des appartements qu'on ne peut pas habiter".

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Soudain, elles tombent nez à nez avec un des squatteurs. "Comment ça se fait que vous sortiez de l'immeuble ? Vous savez que c'est illégal ? " l'interrogent-elles. Penaud leur répond qu'il dort ici car il ne s'entendrait pas avec sa femme. Sentiment de révolte de Virginie : "Eux, ils sont là. Nous, on ne peut pas récupérer notre appartement".

Toujours dans l'attente de la procédure d'expulsion, Sophie et Virginie viennent de lancer une cagnotte en ligne Leetchi pour financer les réparations.