Nouveaux cas de coronavirus en France : "Pour l'instant, tout est sous contrôle"

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Ugo Pascolo , modifié à
Invitée du "Grand journal du soir" d'Europe 1 vendredi, Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm et membre de l’Académie des Sciences, a commenté la découverte de nouveaux clusters en France ces derniers jours. Elle estime que la situation est encore sous contrôle.
INTERVIEW

Mayenne, Basse-Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne... Ces derniers jours, la France voit émerger de nouveaux clusters du coronavirus sur son territoire, tandis que les courbes repartent à la hausse en Île-de-France. Mais pour Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm et membre de l’Académie des Sciences, la situation reste "pour l'instant, encore sous contrôle".

Faut-il s'inquiéter ? "Pas sûr", répond la spécialiste. "On est probablement dans la situation des mois de janvier-février dans certaines régions, mais on ne le savait pas à l'époque, puisqu'il n'y avait pas de tests, ni d'informations sur les clusters", poursuit-elle.

"Le virus continue de circuler, probablement" pendant "de nombreux mois"

Invitée du "Grand journal du soir" d'Europe 1 ce vendredi, l'épidémiologiste se veut donc rassurante et n'est pas alertée par la situation actuelle, y compris en Mayenne, où le seuil d'alerte de 50 cas pour 100.000 habitants a été dépassé. "C'était attendu", affirme-t-elle. "Le virus continue de circuler, et probablement qu'il est là pour de nombreux mois", commente-t-elle simplement en rappelant que ce seuil "a été défini assez bas pour donner le temps aux autorités de réagir et de contrôler la situation".

La plupart des régions où apparaissent des nouveaux clusters avaient peu été touchées lors de la première vague (exceptée pour la région parisienne, où la densité de population peut l'expliquer). Le coronavirus y "circule donc plus facilement, puisque moins de gens y ont développé une immunité en partie protectrice".

"Ne pas relâcher la garde"

Toujours avec la même volonté de rassurer, Dominique Costagliola insiste : "On n'est pas dans la situation du mois de mars, celle de la grande vague." Ce qui ne l'empêche pas de marteler "qu'il ne faut pas relâcher la garde" car il y a des signes qui le méritent. "Il faut continuer à faire des diagnostics, tracer les cas contacts, et respecter les gestes barrières", répète-t-elle, alors que le gouvernement va rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos la semaine prochaine.