L'instruction reste obligatoire, même si tous les enfants ne reprendront peut-être pas le chemin de l'école. 1:30
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Virginie Salmen, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Si les écoles devraient bien rouvrir progressivement dès le 11 mai, certains parents ne s'estiment pas rassurés et ne souhaitent pas renvoyer leur enfant dans les établissements. Mais l'obligation de suivre les cours à distance perdure.

Le retour à l'école se fera sur la base du "volontariat" a déclaré jeudi Emmanuel Macron lors d'une réunion avec les représentants des maires de France à l'Elysée. Il n'y aura pas d'obligation d'aller à l'école, mais bien une obligation d'instruction, donc de suivre les cours, via l'enseignement à distance qui, comme en ce moment pendant le confinement, va continuer.

Il fallait faire baisser la pression sur les parents, qui sont nombreux à se demander s'ils vont envoyer leurs enfants à l'école le mois prochain et attendent toujours des réponses sur le port d'un masque, l'organisation de la cantine, les conditions d'hygiène...

Risque d'une école à la carte

Mais cela ne présage pas du plan définitif : même si le président a parlé, rien n'est acté définitivement, et l'Elysée a fait savoir qu'il ne s'agissait que de "pistes". On peut imaginer d'ailleurs la difficulté logistique qui va être d'avoir des professeurs dans les salles de classe, présents, mais qui devront peut-être aussi suivre des élèves à distance, chez eux.

Difficile, donc, de prendre le risque d'une école à la carte pour Philippe Vincent, représentant des chefs d'établissement (SNPDEN): "On envoie un message un peu particulier, dans la mesure où l'on nous explique de manière très large qu'il faut reprendre l'école, que c'est une nécessité, qu'il faut retisser du lien social... pour ensuite nous annoncer que ce ne sera pas obligatoire. J'ai du mal à comprendre les deux dynamiques en même temps."

L'objectif prioritaire, c'est de rattraper les 4% d'élèves dont on est sans nouvelles, et des professeurs passent en ce moment des coups de fil pour convaincre les familles de l'importance de revenir en classe. Certains maires nous le disaient jeudi soir : "les cantines, c'est ça qui fera revenir une partie des élèves !"