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Stéphane Place et Romane Hocquet, édité par Laetitia Drevet
L'enfermement prolongé, la modification du rythme de vie et les angoisses liées à la maladie peuvent entraîner des troubles du sommeil. Au micro d'Europe 1, Pierre Philippe, qui dirige la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux, donne quelques conseils pour mieux dormir en temps de confinement. 

Plus de réveil à heure fixe, des soirées à regarder des séries… Pour beaucoup de Français, le confinement est synonyme de sommeil perturbé. Sans compter que beaucoup passent, une fois au lit, des nuits agitées, angoissés par la maladie, la peur de perdre des proches, ou les difficultés posées par le confinement sur leur activité professionnelle. Voici quelques conseils.

Pour Laura et son mari, qui tiennent un restaurant à Paris, les nuits sont très compliquées. Habitués à de longues journées de travail, avec des horaires décalés, les voici chez eux, confinés avec leurs soucis liés à l’avenir de leur commerce. "Le stress de la fermeture, de la trésorerie, l’attente au niveau des banques... On a beaucoup de mal à s’endormir. Et quand on ne se réveille pas en plein milieu de la nuit, c’est qu’on s’endort vers 3h ou 4h du matin", raconte Laura. 

Se lever tous les jours à la même heure

Conserver ses habitudes, dormir, mais pas trop non plus… "Le premier message, c’est de tenir le rythme en se levant tous les jours à la même heure, et idéalement de prendre la lumière dès le levé, s’exposer à la fenêtre par exemple, de façon à ce que votre horloge biologique reste bien calée ", conseille le professeur Pierre Philippe, qui dirige la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux.

Et ce n’est pas tout. "Il faut aussi respecter un horaire de coucher raisonnable, en évitant les écrans avant d'aller au lit, ainsi que les sources d’informations, qui peuvent majorer l’anxiété." Car l’hygiène du sommeil est indispensable pour ne pas sortir complètement désynchroniser du confinement.