Retour à l'école le 11 mai : sous quelles conditions ?

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édité par Mathilde Durand , modifié à
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture progressive le 11 mai des écoles, collèges, lycées et crèches. Il reste moins d'un mois pour mettre en place les aménagements nécessaires : gels hydroalcoolique, masque, classes divisées avec un système de rotation... Différentes pistes sont à explorer mais les syndicats sont inquiets. 

Les crèches, écoles, collèges et lycées rouvriront "progressivement" à partir du 11 mai, a annoncé lundi Emmanuel Macron. Mais dans l'enseignement supérieur, les cours ne reprendront "physiquement pas avant l'été". Pour justifier son choix, le chef de l’Etat a avancé l’argument de l’égalité entre les élèves, mis à mal par l’école à distance. "Le gouvernement aura à aménager des règles particulières, organiser différemment le temps et l'espace, bien protéger nos enseignants et nos enfants avec le matériel nécessaire", a-t-il précisé. Comment concrètement va s’opérer ce retour en classe ?

Il reste moins d'un mois pour mettre en place des mesures barrières suffisamment rassurantes pour que les parents déposent leurs enfants à l’école. Et dans cette course contre-la-montre, le ministère de l’Education nationale va pouvoir s’appuyer sur une expérience qu’il connaît : depuis la fermeture des écoles, il y a un mois, seuls les enfants du personnel soignant sont accueillis dans les établissements.

Gestes barrières, classes divisées 

Du gel hydroalcoolique, du savon ainsi que des masques, reçus la semaine dernière, sont à leur disposition. Avant la reprise, toutes les salles de classe et les pièces communes devraient être désinfectées. Et puis le jour-J, il est possible que les enfants ne rentrent pas tous en même temps. Les classes pourraient être partagées en deux ou en trois pour que les élèves ne soient pas trop nombreux dans la cour de récréation.

Au moins durant la période de l’épidémie, les enfants pourraient donc avoir classe avec un système de rotation : un jour sur deux, ou un jour sur trois. Dans les prochains jours, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer recevra les syndicats pour affiner avec eux les modalités précises de cette rentrée si particulière. Ces derniers ont des réaction mitigées. 

"On sait que les écoles sont des lieux de haute propagation du virus. Si on met des enfants de nouveaux en collectivité, on sait que les gestes barrières sont très difficile à appliquer", déplore Francette Popineau secrétaire générale du syndicat du premier degré SNUipp-FSU. "Et les enfants vont retourner dans leur famille, saluer leurs grands parents." Elle se dit "surprise" par ce "choix imprudent".