Partout dans le monde, le virus semble moins létal chez les femmes que chez les hommes (photo d'illustration) 1:29
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Virginie Salmen, édité par Ariel Guez
Après près d'un mois de crise sanitaire en France, les bilans de Santé publique France montrent qu'il existe une plus forte proportion d'hommes parmi les victimes du Covid-19 et les personnes admises en réanimation. Dans le même temps, une étude chinoise indique que les personnes du groupe sanguin O auraient un risque de développement du virus réduit de 33 %.

La recherche continue pour essayer d'en découvrir le plus possible sur le coronavirus. Et notamment pour tenter de déterminer les profils que le virus infecte davantage. Deux jours après le début du confinement, le Haut Conseil de la santé publique avait dressé une liste des populations les plus vulnérables face au Covid-19. L'accent avait notamment été porté sur les personnes âgées, les personnes en surpoids et les femmes enceintes. Quasiment un mois après le début de la crise en France, on estime que le genre pourrait avoir un impact sur le virus. 

Les hommes plus victimes du Covid-19

Le constat est assez net. Parmi les cas graves admis en réanimation, selon le bulletin du 9 avril de Santé publique France, 73 % sont des hommes. Il y a aussi un effet, un peu moins prononcé, mais réel, sur la proportion des décès, car 57 % des personnes mortes du coronavirus en France sont des hommes.

Si les femmes peuvent être tout autant contaminées par la maladie que les hommes, partout dans le monde, le virus ne semble pas aussi létal chez elles. Plusieurs explications ont été avancées, comme le fait que les hommes fument plus, notamment en Chine, d'où s'est propagée l'épidémie, mais aucune n'est pour l'instant probante. Néanmoins, les chercheurs qui travaillaient sur le Sras en 2003 avaient le même type de courbes hommes-femmes.

Le groupe O est associé à un risque plus faible de contraction du virus

Autre facteur étonnant : les personnes du groupe sanguin O sont moins touchées que les autres, selon une étude chinoise de l'université de Shenzen, publiée sur le site MedRxiv. Les résultats préliminaires, en attente de confirmation, indiqueraient que les personnes du groupe O auraient un risque de développement du virus réduit de 33 %. Celles du groupe A au contraire, auraient un sur-risque de 20 %. 

Même si cela ne doit pas avoir d'effet sur le respect du confinement, car le risque de contamination reste important, il y a un début d'explication. Les personnes du groupe O ont deux types d'anticorps, tandis que celles du groupe A n'en n'ont qu'un seul. L'hypothèse est donc que les premiers peuvent détruire le virus plus simplement.