Covid : 68.802 morts en France, la circulation du virus reste élevée

Ce mardi, le dernier bilan du coronavirus fait état de 68.802 morts, soit 362 de plus en 24 heures.
Ce mardi, le dernier bilan du coronavirus fait état de 68.802 morts, soit 362 de plus en 24 heures. © AFP
  • Copié
Europe 1 avec AFP , modifié à
Ce mardi, le dernier bilan du coronavirus fait état de 68.802 morts, soit 362 de plus en 24 heures. Les données hospitalières restent restent à un niveau élevé. Alors même que le début de la vaccination contre le coronavirus a suscité un grand espoir dans de nombreux pays, l’OMS a prévenu que l’immunité collective ne serait pas atteinte cette année.
L'ESSENTIEL

Ce mardi, le dernier bilan du coronavirus fait état de 68.802 morts, soit 362 de plus en 24 heures. Les données hospitalières restent restent à un niveau élevé. A ceux qui fondent un grand espoir sur le vaccin contre le coronavirus, l’Organisation mondiale de sa santé (OMS) a apporté une réponse en forme de douche froide lundi soir. L’instance a prévenu que l’immunité collective ne serait pas atteinte avant la fin de l’année 2021. L’épidémie continue d’ailleurs de flamber dans de nombreux pays. En France, l’hypothèse d’un troisième confinement prend chaque jour un peu plus de force. En marge d'un déplacement dans l'Eure, Emmanuel Macron a défendu la stratégie vaccinale française.

Les principales infos à retenir :

  • 68.802 morts en France, 19.753 nouveaux cas en 24 heures
  • La vaccination s’accélère, Nancy étant la première à avoir débuté la campagne élargie
  • Mais la perspective d’un nouveau confinement est de plus en plus ouvertement envisagée
  • L’OMS a prévenu que l’immunité collective ne serait pas atteinte à l’échelle mondiale avant la fin 2021

En France, un reconfinement inévitable, selon plusieurs médecins

Ce mardi, le dernier bilan du coronavirus fait état de 68.802 morts, soit 362 de plus en 24 heures. Le nombre de nouveaux cas détectés en 24 heures s'établit à 19.753. Le taux de positivité des tests est désormais de 6,5%, alors que l'on compte 8.805 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours, dont 1.350 en réanimation. Après deux jours de hausse, les données hospitalières restent élevées : on compte 24.737 patients hospitalisés, soit 109 de moins sur 24 heures, et 2.688 cas graves en réanimation, soit 12 de plus depuis le dernier pointage. 

Par ailleurs, la Direction générale de la Santé précise que 189.834 personnes ont été vaccinées en France "parmi les publics prioritaires définis par les autorités sanitaires".

Macron se défend sur la vaccination contre le Covid

S'adressant à quelques journalistes, mardi, en marge d'un déplacement dans l'Eure, Emmanuel Macron a défendu la stratégie de vaccination. "On peut toujours faire mieux, mais on ne compare pas au bout de deux jours quelque chose qui va durer plusieurs mois", a-t-il asséné. "l'administration [française] a été au rendez-vous", a assuré Emmanuel Macron, défendant également l'organisation d'une campagne vaccinale par "phase". Les personnes âgées en Ehpad étaient en effet prioritaires, avant que la vaccination soit étendue aux soignants de plus de 50 ans, puis aux personnes de plus de 75 ans hors Ehpad à partir de lundi prochain. "Je suis le premier à avoir poussé pour accélérer, mais au bon moment", s'est défendu le président.

Vers un troisième confinement ? 

Dans ce contexte, la perspective d’un troisième confinement est de plus en plus ouvertement envisagée. Une tribune de médecins de la Fondation PendemIA publiés dans Le Monde évoque la date de mi-janvier, quand les effets des fêtes de fin d’année, et du Nouvel An en particulier, sera mesurée. Sur Europe 1, Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne-Université a également prévenu qu’un reconfinement devenait de plus en plus inévitable.

La campagne de vaccination accélère, comme à Nancy

La ville de Nancy a commencé dès mardi matin à vacciner contre le Covid-19 des personnes âgées de plus de 75 ans hors Ehpad, près d'une semaine avant le début de la campagne nationale, selon la mairie qui incite toutefois les patients intéressés à attendre jusqu'à mercredi. Une faille dans le système de prise de rendez-vous Doctolib a permis à quelques patients d'en prendre un dès mardi pour se faire vacciner, alors que la vaccination reste normalement réservée au personnel soignant.

Après un début poussif, la campagne de vaccination prend donc peu à peu son rythme de croisière. Selon des chiffres du ministère de la Santé dévoilés lundi, ce sont désormais 189.834 personnes qui ont reçu une première injection dans le pays, dont plu de 45.000 en 24 heures. L'objectif affiché est de 400.000 personnes vaccinées à la fin de la semaine. Par ailleurs, des plateformes privées de prises de rendez-vous médicaux (Doctolib, Maiia, Keldoc) ont été désignés comme partenaires officiels de l'Etat pour la prise de rendez-vous en ligne et la gestion des centres de vaccination. Car dès le 18 janvier, la vaccination sera ouverte à tous "les patients âgés de plus de 75 ans hors Ehpad, ainsi qu’aux "pompiers et aides-soignants de plus de 50 ans".

Cela dit, les tensions restent vives sur cette question. Les personnes vulnérables, mais qui n'ont pas dépassé l'âge fatidique de 50 ans, s'inquiètent ainsi de ne pouvoir être vaccinées que tardivement. Retrouvez ici notre reportage. 

Des réponses sur le vaccin

À une semaine du lancement officiel de la campagne de vaccination, et alors que certains publics prioritaires ont déjà bénéficié d'injections, notamment dans les Ehpad, beaucoup de Français s'interrogent encore sur le vaccin contre le coronavirus. Au micro d'Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed a donc répondu à trois questions qui lui sont souvent posées en consultation. Qu'est-ce qu'un vaccin à ARN ? Peut-il modifier notre code génétique ? Peut-on se faire vacciner si on a déjà eu le Covid ? Les réponses de Jimmy Mohamed sont à retrouver dans notre article.

Pas d’immunité collective en 2021, prévient l’OMS

Les campagnes de vaccination massives, face à la progression galopante du Covid-19, ne suffiront pas à garantir une immunité collective en 2021, a averti lundi l'OMS, pour qui masques, distanciation sociale et lavages des mains seront encore le quotidien de l'humanité "au moins jusqu'à la fin de cette année". "Nous n'allons pas atteindre (...) l'immunité collective en 2021", a lancé la responsable scientifique de l'OMS, Soumya Swaminathan. Le déploiement des vaccins, quand il s'agit de milliards de doses, "prend du temps", a-t-elle expliqué, exhortant à "faire preuve d'un peu de patience".

BioNTech promet deux milliards de doses dès 2021, AstraZeneca a déposé son dossier en Europe

La société allemande de biotechnologie BioNTech a estimé lundi être en mesure de produire "2 milliards de doses" du vaccin contre le Covid-19 d'ici la fin 2021, nettement plus que le précédent objectif portant sur 1,3 milliard de doses. La PME allemande, associée au géant américain Pfizer, est parvenue à cette nouvelle estimation en tenant compte du "nouveau standard" permettant d'administrer 6 doses par flacon au lieu de 5.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé mardi avoir reçu une demande d'autorisation pour le vaccin AstraZeneca/Oxford contre le nouveau coronavirus, précisant qu'elle pourrait prendre sa décision le 29 janvier. "L'EMA a reçu une demande d'autorisation pour une mise sur le marché conditionnelle du vaccin contre le Covid-19 développé par AstraZeneca et l'université d'Oxford", a indiqué l'agence européenne basée à Amsterdam, dans un communiqué. L'EMA a déjà autorisé le 21 décembre le vaccin contre le Covid-19 Pfizer/BioNTech et le 6 janvier celui de Moderna. L'agence a précisé qu'elle procéderait à un examen accéléré, avec une décision qui pourrait être rendue le 29 janvier, si les données communiquées sont suffisamment "robustes et complètes".

En Grande-Bretagne, sept grands centres de vaccination ont ouvert lundi, pour participer à l’objectif du gouvernement de vacciner 15 millions de personnes d'ici mi-février pour tenter d'enrayer l'actuelle flambée. Au total, 2.700 centres de vaccination seront mis sur pied dans le pays avec l'objectif de vacciner à terme deux millions de personnes par semaine, selon un plan publié lundi.

Des restrictions dans de nombreux pays

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a été testé positif au nouveau coronavirus et a annulé tout son agenda public, à deux semaines de l'élection présidentielle du 24 janvier, pour laquelle il est donné largement favori, a annoncé lundi soir la présidence. Par ailleurs, Le roi de Malaisie a déclaré mardi l'état d'urgence national jusqu'au premier août pour faire face à une résurgence rapide de l'épidémie de coronavirus qui menace de submerger le système de santé du pays d'Asie du Sud-Est. 

De son côté, le Liban impose à partir de jeudi un couvre-feu total pendant onze jours avec également une limitation des vols en provenance de pays considérés à haut risque, pour tenter d'endiguer la propagation en flèche du nouveau coronavirus.

Par ailleurs, l'Irlande va exiger à partir de samedi un test PCR négatif au coronavirus pour tous les voyageurs arrivant sur son sol, a annoncé mardi soir le gouvernement. Le test devra avoir été effectué dans les 72 heures avant l'arrivée, a précisé le gouvernement irlandais dans un communiqué, instaurant à son tour une mesure déjà en vigueur dans plusieurs pays.

Les passagers en provenance de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud, où des variants du virus ont été détectés, devront en outre rester 14 jours à l'isolement, même s'ils effectuent un deuxième test après leur arrivée. Les arrivants en provenance des pays jugés le plus à risque (classés rouge et gris par l'Union européenne) devront quant à eux "restreindre leurs mouvements" pendant 14 jours, restrictions qui peuvent cependant être levées sur présentation d'un deuxième test PCR effectué plus de cinq jour après l'arrivée.

Enfin en Chine, les autorités chinoises ont ordonné lundi le confinement provisoire de 500.000 habitants dans la municipalité de Pékin afin de prévenir la propagation d'un petit foyer épidémique. Régulièrement confrontées à l'émergence de foyers localisés, elles les traitent avec des confinements, dépistages massifs et suivi des déplacements. Les autorités sont vigilantes à l'approche des fêtes du Nouvel an chinois (11-17 février) durant lesquelles des centaines de millions de Chinois se déplacent.

Plus de 1,9 million de morts dans le monde

La pandémie a fait plus de 1,93 million de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, d'après un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, lundi à 11h00 GMT. Plus de 90,19 millions de cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec plus de 375.892 décès. Suivent le Brésil (203.580 morts recensés), l'Inde (151.160), le Mexique (plus de 133.700) et le Royaume-Uni (plus de 81.400).