Les classes bondées et mal ventilées peuvent favoriser la propagation du coronavirus, selon Antoine Flahault. 1:25
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, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Les autorités britanniques ont décidé lundi d'imposer un nouveau confinement total en Angleterre pour lutter contre la propagation de la variante du coronavirus. Outre-Manche, les contaminations explosent, avec des chiffres très importants chez les enfants et les adolescents. Europe 1 fait le point sur la contagiosité de ces tranches d'âge.

Face à la propagation du variant du coronavirus, les autorités britanniques ont décidé d'imposer un nouveau confinement total en Angleterre lundi soir. De l'autre côté de La Manche, les contaminations explosent depuis plusieurs semaines à cause de ce variant plus contagieux qui inquiète aussi en France. Outre-Manche, le nombre de contaminations est aussi très important chez les enfants et les adolescents, ce qui interroge sur l'importance de ces tranches d'âge dans la propagation du virus.

 

"Toutes les conditions pour qu'il y ait une super-propagation dans les classes"

Il existe une certitude concernant les jeunes et le Covid-19. Les enfants sont beaucoup plus souvent asymptomatiques, près de deux fois plus que les adultes. Mais s’ils n’ont pas de symptômes, cela ne veut pas pour autant dire qu’ils ne sont pas contagieux, explique Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé global à l'université de Genève lundi sur Europe 1 : "La contamination chez l'enfant a probablement été sous-estimée dès le départ de cette pandémie."

"Pour la première vague, on ne testait que des gens qui étaient assez symptomatiques donc les enfants n'étaient pas testés. Quand on a commencé à tester les enfants, on a vu ça au cours de l'été puis tous les rapports maintenant le montrent, les enfants sont autant porteurs que les adultes", explique le spécialiste. "Quand vous les mettez pendant des heures dans des classes assez bondées, pas très bien ventilées, vous créez toutes les conditions pour qu'il y ait une super-propagation dans les classes", alerte-t-il.

Toutefois, les situations en France et au Royaume-Uni n’ont rien de comparable. Avec près de 60.000 contaminations par jour, les Anglais connaissent une situation épidémique trois plus compliquée que l'Hexagone. Par ailleurs, les ravages du confinement sur les enfants en matière de décrochage scolaire sont désormais bien documentés. Cela pousse de nombreux épidémiologistes à plaider pour une solution alternative si les contaminations explosaient dans les prochaines semaines dans notre pays : allonger les vacances scolaires d’hiver et réduire les vacances d’été pour freiner l'épidémie.