Philippe Presles conseille de continuer à s'investir dans le présent. 4:17
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Antoine Terrel
Au micro d'Europe 1, le psychothérapeute Philippe Presles insiste sur l'importance de ne pas céder au spleen favorisé par l'épidémie de coronavirus. "Il faut s'investir pleinement dans le présent et ce qui compte pour nous", explique-t-il. 
INTERVIEW

Comment venir au mieux à bout de l'anxiété ou du découragement qu'entraînent l'angoisse provoquée par l'épidémie de coronavirus ou les confinements ? Invité mardi d'Europe 1, Philippe Presles, psychothérapeute, auteur de Moi : apprendre à vivre avec son meilleur ami et son pire ennemi, conseille de ne pas se laisser enfermer dans la lassitude et l'apathie, de faire du sport et de conserver des relations sociales. "Il faut s'investir pleinement dans le présent", insiste-t-il. 

"Le piège de ce que nous vivons avec le confinement est que nous traversons un spleen", explique Philippe Presles, pour qui "le confinement met du gris sur tout". Et de poursuivre : "C'est épuisant, mais il faut arriver à passer à travers. Le piège est de s'enfermer dans ce qui est facile. On a envie de siestes, de lectures facile, on a pas envie de se fatiguer. Or, c'est ce qu'il y a de plus mauvais pour notre psychisme". 

"S'investir pleinement dans le présent"

Pour le psychothérapeute, il est donc "essentiel de bien comprendre ce dont on a besoin pour bien avancer", et notamment en étant à l'écoute de la "petite voix" qui résonne en nous. Mais comment savoir si cette petite voix est de bon conseil ? Le spécialiste identifie deux critères clés. Tout d'abord, "est-ce que ce qu'elle nous dit nous fait vibrer ? Si oui, c'est une bonne indication que c'est le bon chemin pour nous. Deuxièmement : est-ce que ce qu'elle nous propose nous absorbe complètement, nous passionne ?", énumère Philippe Presles. 

Pour l'auteur, une des clés du bonheur est l'optimisme. Mais comment garder cet optimisme en cette période troublée, et alors que l'avenir est incertain ? "La période est grise et nous pousse à aller vers ce qui est facile, et cela ne nous construit pas", répond Philippe Presles. En revanche, "si chaque jour nous nous engageons dans un sport, nous nous engageons à rencontrer les autres, à les aider, à s'engager dans des activités qui nous font vibrer, c'est là que notre optimisme revient, car c'est là que nous vivons vraiment". Et d'ajouter : "Il faut s'investir pleinement dans le présent et ce qui compte pour nous".

"Garder mon énergie pour faire ce qui me plaît"

Plus globalement, une des clés pour bien traverser la période actuelle peut être tout simplement de l'accepter. "L'acceptation" est très importante, assure l'invité d'Europe 1. Concernant les maladies psychiques, "dans des situations données, certains ne vont pas avoir de symptômes et continuer leur vie, et d'autres vont en avoir. On s'est rendu compte que quand les gens tombaient malade, bien souvent, c'est qu'ils n'avaient pas choisi une bonne solution, qu'ils avaient évité un problème au lieu de l'affronter."  

"Il y a une autre approche qui est celle de l'acceptation. Quand je suis face à un problème, je ne vais pas essayer de le changer et je vais garder mon énergie pour faire ce qui me plait", conseille ainsi Philippe Presles.