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Michaël Darmon, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Un conseil de défense sanitaire se tient mercredi et pourrait acter l'adoption de restrictions plus sévères contre le coronavirus. Même si un reconfinement général ne semble pas d'actualité, plusieurs pistes sont à l'étude, notamment celles de couvre-feux locaux.

Alors que les contaminations au Covid-19 sont toujours élevées et que la progression du variant britannique inquiète, le gouvernement sonne le branle-bas de combat avec un nouveau conseil de défense mercredi, suivi d’une conférence de presse jeudi. De nouvelles restrictions pourraient entrer en vigueur. Europe 1 vous détaille les pistes envisagées.

Mesures au cas par cas ou généralisées ?

Plusieurs hypothèses sont désormais sur la table. La première consisterait à étendre le couvre-feu sur les zones critiques, comme cela s'est fait la semaine dernière, selon la formule du cas par cas. Ce mardi déjà, le Var et la Drôme voient le couvre-feu avancé à 18 heures. Au total, 25 départements sont donc concernés par cette mesure, principalement dans l'est de la France.

Ensuite, le couvre-feu à 18 heures pourrait être généralisé à l’ensemble du territoire. Selon la même logique, ce couvre-feu avancé sur tout le pays pourrait être doublé d’un confinement le week-end. Le chef de l’État devra donc arbitrer mercredi lors du conseil de défense.

Remontées de terrain inquiétantes ?

Les membres du gouvernement ont tous à l’esprit qu’il s’agit de mesures de freinage qui pourraient être suivies d’autres mesures plus restrictives. Mardi matin, devant les députés, Jean Castex a en tout cas suggéré que les Français s’étaient bien comportés pendant le réveillon du 31 décembre : les chiffres ne font pas état d’une explosion des contaminations, même si le plateau reste haut.

En revanche, les informations remontées du terrain par les élus inquiètent, notamment concernant le variant anglais. Les services du gouvernement signalent plusieurs foyers dans les Ehpad et les écoles, dans l’attente des résultats d'une étude nationale sous l'égide de Santé publique France. Cet état de fait pourrait faire pencher la balance dans le sens de décisions plus dures. Car cette souche a rebattu les cartes de la gestion de l'épidémie, affirme au micro d'Europe Soir Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital parisien Saint-Louis.

Plus contagieux, le variant a "réintroduit un vrai degré d’incertitude sur le niveau de mesure de freinage nécessaire pour contrôler la circulation du virus". Dès lors, "on ne peut pas exclure [...] que l'on soit amené à fermer les écoles" si la circulation de ce dernier est trop élevée. Mais pour le savoir, il faut attendre d'avoir le taux de pénétration du variant britannique sur le territoire, qui sera connu dans les 48 prochaines heures.

Quant à d'éventuelles nouvelles mesures, l’identité de la personne qui les annoncera sera déterminante : selon qu’il s’agit de Jean Castex ou d’Emmanuel Macron, on comprendra si le tour de vis est léger... ou plus sévère.