Un blogueur ultranationaliste breton condamné à deux ans ferme en récidive pour racisme

Le blogueur nationaliste breton a tenu, à plusieurs reprises, des propos racistes.
Le blogueur nationaliste breton a tenu, à plusieurs reprises, des propos racistes. © FRED TANNEAU / AFP (image d'illustration)
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avec AFP , modifié à
Boris Le Lay, déjà condamné pour racisme, a écopé d'une nouvelle peine de prison pour des propos tenus envers une magistrate de Quimper. 

Le blogueur ultranationaliste breton Boris Le Lay, déjà condamné à plusieurs reprises pour racisme, a écopé d'une nouvelle peine d'emprisonnement, de deux ans ferme, pour incitation à la haine raciale, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Boris Le Lay a été condamné à une peine d'un an de prison ainsi qu'à une révocation totale d'un sursis antérieur à hauteur d'un an, a indiqué le parquet de Brest qui avait requis jeudi une peine d'emprisonnement de huit mois. Un nouveau mandat d'arrêt a été émis à son encontre.

Il s'en est pris à une magistrate en raison de ses origines. Le blogueur, qui dit résider à l'étranger, a été condamné pour les propos qu'il avait tenus en 2015 dans un article publié sur son site internet, hébergé également à l'étranger, et dans lequel il s'en prenait à une magistrate du parquet de Quimper en raison de ses origines supposées étrangères. Il réagissait dans cet article à une précédente condamnation à une peine de six mois ferme prononcée en mai 2015 par le tribunal correctionnel de Quimper pour des propos également jugés racistes qui visaient, en raison de la couleur de sa peau, un musicien d'un orchestre traditionnel breton. Boris Le Lay, très présent sur les réseaux sociaux et qui dit avoir quitté la France en 2003, n'était pas présent à l'audience, ni représenté.

"Le combat se poursuit". Dans une vidéo d'une vingtaine de minutes postée sur son site, il réagit à cette nouvelle condamnation, jugeant qu'elle témoigne d'un "puissant renforcement de la répression en France". Il affirme en outre que "le combat se poursuit", disant s'attendre à de nouvelles condamnations. Boris Le Lay, âgé d'une trentaine d'années et qui, selon son compte Twitter, résiderait au Japon, a déjà été condamné à plusieurs autres reprises par la justice française pour incitation à la haine raciale, apologie de crime contre l'Humanité ou encore contestation de crime contre l'Humanité.