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Alexis Delafontaine, édité par Manon Fossat , modifié à
Incarcéré depuis le 13 décembre à la prison de la Santé à Paris dans l'affaire des primes en liquide, Claude Guéant a payé jeudi l'intégralité de sa dette au Trésor public. Une demande d'aménagement de peine a été présentée au juge en suivant mais aucune audience n'a encore été fixée. Pourtant selon son avocat, plus rien ne justifie sa détention.

Claude Guéant a été incarcéré lundi 13 décembre à la prison de la Santé, en application de sa condamnation en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Trois jours après, le jeudi 16 décembre, l'ancien grand commis de l'État a payé la totalité de sa dette au Trésor public grâce à des prêts qui lui ont été consentis par des proches. Le même jour, une demande d’aménagement de sa peine a été présentée au juge puisque la cause de son incarcération a disparu. Aucune audience n’a cependant encore été fixée.

 

"Rien ne justifie cette situation"

Invité sur Europe Week-End dimanche, son avocat Philippe Bouchez El Ghozi a réagi et estimé que plus rien ne justifie le maintien de son client en détention. "Ce qui était vrai pour l'incarcérer doit aussi être vrai pour le faire sortir immédiatement de prison. Je ne comprendrais pas d'ailleurs que l'on ait décidé de l'incarcérer extrêmement vite et qu'on décide de le maintenir en prison ou de laisser un certain temps, alors que rien aujourd'hui ne justifie cette situation", a-t-il affirmé.

"J'attends que la justice se saisisse de ce dossier, que l'on fixe une date d'audience pour que l'on puisse enfin le faire sortir dans la mesure où la cause de son incarcération a totalement disparu", a-t-il également appelé. "L'objectif est évidemment de pouvoir lui permettre de passer les fêtes de Noël en famille. Donc pour moi, une sortie rapide s'impose."

Claude Guéant 76 ans, avait été condamné à deux ans d'emprisonnement dont un an ferme et 75.000 euros d'amende en appel en janvier 2017, une peine devenue définitive deux ans plus tard après le rejet de son pourvoi en cassation. Depuis, il purgeait cette peine sous le régime de la liberté conditionnelle mais en novembre, la cour d'appel de Paris a estimé que ce dernier ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l'amende et les dommages et intérêts qu'il s'était vu infliger.