Enfant autiste tué à Marseille : la mère mise en examen pour meurtre

La mère de l'enfant autiste tué à Marseille a été mise en examen ce lundi soir.
La mère de l'enfant autiste tué à Marseille a été mise en examen ce lundi soir. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
La mère de l'enfant retrouvé mort poignardé à Marseille a été mise en examen pour meurtre à l'issue de sa garde à vue, lors de laquelle elle a expliqué avoir été dépassée par les "crises" de son fils autiste, a annoncé le parquet lundi. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

La mère de l'enfant retrouvé mort poignardé à Marseille a été mise en examen pour meurtre à l'issue de sa garde à vue, lors de laquelle elle a expliqué avoir été dépassée par les "crises" de son fils autiste, a annoncé le parquet lundi. Le parquet a requis son placement en détention provisoire, a ajouté la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué lundi soir.

L'autopsie réalisée sur l'enfant de 12 ans a confirmé des plaies "par objet contondant" au niveau du crâne, ainsi que "plusieurs plaies par arme blanche au niveau du torse et de la gorge", a détaillé la procureure. Le jeune garçon, dont le corps avait été retrouvé samedi au bord de l'Huveaune par son père et son oncle, est mort suite à un choc hémorragique, selon cette autopsie.

"Elle n'arrivait plus à gérer la situation" 

Après moins de 24 heures à l'Evêché, au siège de la police judiciaire marseillaise, la mère de 39 ans, séparée de son mari et qui s'occupait à plein temps de son fils, avait "rapidement reconnu les faits", avait expliqué dimanche soir la procureure de Marseille. Devant les enquêteurs, l'auteure présumée du meurtre a expliqué avoir d'abord frappé son fils dans son appartement, vendredi, puis l'avoir emmené au bord du fleuve où elle l'a tué à l'aide d'un couteau de cuisine, laissant le corps sur place.

Elle avait ensuite signalé sa disparition et même participé aux recherches. Pour expliquer son geste, la mère a évoqué "les crises" dont souffrait son fils autiste, expliquant qu'"elle n'arrivait plus à gérer la situation": "Ce jour-là", vendredi, elle a "estimé que cela ne finirait jamais", selon le parquet.

"Elle était très protectrice de cet enfant, elle s'est battue" pour lui, a assuré à l'AFP une des soeurs de la mère de l'enfant.