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Arthur Helmbacher, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Emmanuel Macron s’est voulu résolument optimiste, mardi, lors de son interview du 14-Juillet, quant à la capacité de la France d’affronter une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus. Mais dans les hôpitaux du Grand Est, c’est plutôt la prudence qui prédomine.
REPORTAGE

"Oui, nous serons prêts", a lancé mardi Emmanuel Macron au sujet d’une éventuelle deuxième vague du coronavirus. Mais le président de la République n’a pas précisé quand. "Actuellement, ce jour, nous ne sommes pas prêts", lance, comme une réponse au chef de l’Etat, Yannick Gottwales, qui dirige les urgences de l’hôpital de Colmar, à Europe 1, mercredi. L’optimisme du premier, qui a tenu à se monter très rassurant lors de son interview du 14-Juillet, tranche donc avec le scepticisme du second.

Le problème, "ce sont les masques, chirurgicaux ou FFP2", explique Yannick Gottwales. "Pour l’instant, on a très peu de visibilité sur un retour à la normale. Les respirateurs, on a beau vouloir en acheter, vous avez quand même une crise mondiale où tout le monde veut le même matériel en même temps. Il est impossible de répondre. Peut-être qu’en septembre, on y sera. Mais aujourd’hui, non", insiste le médecin.

De son côté, le patron des urgences de Mulhouse, épicentre de la première vague se dit prêt, même si tout n’est pas parfait. "Il y a des problématiques sur les surblouses, tel qu’on en disposait initialement, mais on a trouvé des moyens dérivatifs, notamment des surblouses à manche courte, avec des surmanches si nécessaire, qui permettent au personnel d’agir en toute quiétude et protection", assure Marc Noizet.

Un personnel qui, à Mulhouse comme à Colmar, a besoin de repos, disent les chefs de service. Plus la deuxième vague, si elle existe, sera tardive – après les grandes vacances au minimum - moins elle sera éprouvante pour les soignants.